Yamoussoukro: Les dozos s'engagent à œuvrer à la cohésion sociale et à la paix

Yamoussoukro: Les dozos s'engagent à œuvrer à la cohésion sociale et à la paix

Yamoussoukro: Les dozos s'engagent à œuvrer à la cohésion sociale et à la paix

La confrérie dozo de Yamoussoukro rassure qu'elle s'engage à mettre fin au rififi l'opposant aux forces de sécurité, ainsi qu'au remue-ménage qui trouble la quiétude des populations en œuvrant désormais à accompagner le gouvernement dans le processus de réconciliation nationale, de la restauration de la cohésion sociale et de la paix.
 

"Dorénavant que pareille chose ne sera plus de notre fait, surtout dans le village natal du père de la Côte d’Ivoire moderne, lui qui a toujours mis le dialogue en avant dans tout litige", a-t-elle promis, par  la voix de son secrétaire général, Cissé Inza, qui a déclaré être en phase avec la vision de leur premier responsable, le commandant en second du Bataillon d’artillerie Sol-Air (Basa) des forces armées de Côte d'Ivoire, Koné Zakaria, lui-même un initié de cette organisation mystique traditionnelle.

 

Le 10 septembre, deux gendarmes, un policier, ainsi que de deux membres de la confrérie dozo de Yamoussoukro, auraient été tués, à la suite d'affrontements dont l'origine, pour l'heure demeure inconnue. A la suite de quoi, sur instruction de sa hiérarchie, souligne-t-on, ce chef militaire y aurait été dépêché pour ramener le calme et la discipline parmi ses pairs, en proie à une vive tension, depuis jeudi, avec les forces de sécurité, à Yamoussoukro.

 

Ces deux camps se renvoyant la responsabilité de cette situation qui la replace la question dozo au coeur de la problématique sécuritaire du gouvernement ivoirien, qui conduit, sous la houlette de l'autorité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion(Addr), un programme ambitieux de réinsertion sociale d'ex-combattants.

 

"(…) Nous avons dans nos rangs, trop de brebis galeuses qui salissent la confrérie; il faut protéger notre culture, car être dozo est avant tout culturel; c’est pourquoi, à partir d’aujourd’hui, je ne dois plus entendre de bruit sur vos comportements; sachez que les gendarmes et les policiers sont nos frères; vous n’êtes pas une force au même titre que les forces de sécurité", a asséné le commandant Koné.

 

Situation fort préoccupante, s'il en est, d'autres zones, outre Yamoussoukro, sont confrontées au phénomène. Après un long moment d'accalmie, à la suite de l'arrestation de nombreux coupeurs de route, notamment dans les zones centre et nord du pays, l'on assiste à la recrudescence de l'insécurité. Pour nombre de ménages ivoiriens, les meurtres des 10, 12 et 14 septembre, par leurs caractéristiques, leur mode opératoire notamment, ressembleraient fort étrangement aux attaques perpétrées par les bouviers peulh, appelant à une réponse énergique de la part du gouvernement.

 

Le commandant Koné a exhorté ses confrères à plus de discipline afin de ne pas être frappés de soupçon face aux exactions ou actes de braquage, chaque jour, perpétrées par des bandits de grand chemin dans le pays, notamment sur les axes routiers, aujourd'hui, terrain de prédilection d'une nouvelle forme d'insécurité engendrée par les longues années de crise qu'a connue le pays.

 

Par ailleurs, président national de la confrérie dozo, l'enfant terrible des ex-forces nouvelles de l'ex-rebellion, invite ses congénères à un bon comportement à l’égard des populations ainsi qu’à l’égard des forces de sécurité régulières pour aider la Côte d’Ivoire, afin que l’Etat continue de respecter leurs ordre et organisation sociaux, non sans se repentir des désagréments causés aux forces de sécurité et aux populations par les siens.

 

"(…) Je demande(donc) pardon aux forces de sécurité, aux populations de Yamoussoukro; chrétiens, musulmans, animistes, nous sommes tous des ivoiriens, des enfants d’un même pays, faisons la paix, et mettons-nous, ensemble, pour reconstruire la Côte d’Ivoire; je compte sur vous(...)", leur a-t-il, à nouveau, signifié.

 

L'emblématique militaire a appelé à ne plus troubler la quiétude des ménages, et prévenu que, le cas échéant, il n'hésitera à mettre aux arrêts tous ceux qui transgresseraient la consigne, contraingante pour eux, et qui pourrait les exposer devant la loi. "Ne troublez plus le sommeil des populations par vos comportements;  je repars avec la certitude qu’il n’y aura plus de problème dozo à Yamoussoukro, sinon, je n’hésiterai pas à donner l’ordre de vous arrêter et de vous mettre en prison", a-t-il mis en garde.

Aip