Yamoussoukro :La divagation des animaux a la peau dure

Des troupeaux dans une ville de Bouaké
Des troupeaux dans une ville de Bouaké
Des troupeaux dans une ville de Bouaku00e9

Yamoussoukro :La divagation des animaux a la peau dure

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Qui des animaux domestiques et des automobilistes sont-ils les maîtres de la route à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ? Bien malin qui pourra répondre. Mais y voir de près, les premiers semblent avoir la priorité. Troupeaux de bœufs, chiens errants, ânes, moutons et cabris disputent aux automobilistes les différentes artères principales de la ville. Le phénomène est si récurrent que l’on enregistre des accidents.

Lundi 14 heures, au carrefour « Zouglou ». L’on assiste à un spectacle insolite. Un  bouvier à la tête d’un troupeau de bœufs, sortis de nulle part,  occupent la voie. Les véhicules et motocyclistes sont contraints à une halte. Le temps que les animaux finissent de traverser, parce que « prioritaires ». Après le carrefour, notre bouvier et ses bêtes poursuivent allègrement leur route sur une chaussée qui fonce dans le quartier. Cette scène n’est pas isolée. C’est de coutume dans la cité des lacs.

Au carrefour de l’Hôtel Président, les usagers de l’artère principale qui traverse la ville, assistent impuissamment à ces scènes quotidiennes. Les bœufs traversent la voie de part et d’autre à ce niveau. Du  côté de Dioulakro, la situation est pire. Ce ne sont pas des confrères qui diront le contraire. Eux qui ont été victimes, l’année dernière, d’un accident provoqué par des moutons sortis subitement devant eux. Le choc a été inévitable et l’un d’entre eux s’en est sorti avec une jambe fracturée.

« Vraiment les animaux nous fatiguent. Il y a certains quartiers où il nous est impossible de rouler à cause des accidents que ceux-ci provoquent. C’est nous les automobilistes qui nous arrêtons pour les laisser passer. Et cela dure plusieurs minutes. Nous demandons aux autorités de faire quelque chose », plaide Kouassi Yao, chauffeur de taxi de son état.

Vrai cri dans le désert ! M. Kouassi doit prendre son mal en patience, car pour l’heure, les autorités locales restent indifférentes face à la divagation des animaux qui devient de plus en plus inquiétante.

Koffi Kouamé

Agence de Yamoussoukro