Touba : La baisse du niveau de la source de pompage a rendu les robinets à sec

Touba : La baisse du niveau de la source de pompage a rendu les robinets à sec

Touba : La baisse du niveau de la source de pompage a rendu les robinets à sec

Depuis le 13 février 2018, l’eau ne coule plus dans les robinets à Touba, chef-lieu de la région du Bafing. Le responsable local du centre de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), Boiké Koné, en donne les raisons : « Le manque d’eau dans les robinets n’est nullement lié à une panne technique mais plutôt à une baisse du niveau d’eau de la source de pompage », a-t-il clarifié.

Au demeurant, le premier magistrat de la ville, Bamba Lamine, s’y est rendu pour en avoir le cœur net. Il reconnaît que le problème est sérieux. Selon lui, la solution idoine serait de raccorder la source de pompage au fleuve ‘’Bagbê’’ dans le village communal de N’Golodougou, à quelques 13 Kilomètres de Touba, sur la route d’Odienné. « Quelle que soit la baisse du niveau de ce fleuve, on pourra toujours avoir de l’eau dans les robinets », argumente-t-il. Avant d’ajouter que «la source actuelle sera dépassée dans quelques années».

Au regard de la démographie galopante. Pour l’heure, ce sont des populations totalement dépitées qui, faute de mieux, prennent d’assaut les rares puits contenant encore un peu d’eau en cette saison sèche. Là encore, le liquide recueilli est  de mauvaise qualité. « C’est pénible ce que nous vivons actuellement. Nous restons en vain éveillés toute la nuit espérant que l’eau viendra. On boit de l’eau sale. Voyez-vous la couleur de l’eau que nous consommons?», fulmine Diomandé Massandjé, visiblement très épuisée par les longues marches en quête du précieux et vital liquide.

Ceux qui sont véhiculés se rendent avec des bidons dans les villages de Yoh et de Mahanan, distants de 4 kilomètres du chef-lieu de région, à l’effet de s’approvisionner en eau potable à partir des pompes hydrauliques.

Impuissant devant la situation, le maire Bamba Lamine espère en la providence divine pour déclencher des pluies salvatrices. En attendant, la population a soif.

YAHAYA KARAMOKO

CORRESPONDANT REGIONAL