Tabou: A chacun son puits

Un puits dans une concession
Un puits dans une concession
Un puits dans une concession

Tabou: A chacun son puits

Tabou: A chacun son puits

Située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, Tabou est une ville balnéaire où il pleut environ neuf (09) mois dans l’année. Pourtant, cette ville manque d’eau potable.

Le Cavally, la mer et les nombreux cours d’eaux qui irriguent la région, ne suffisent pas pour faire de tabou une ville à eau potable. Du coup, les populations pour pallier ce problème créent des puits dans leur lieu d’habitation.

« Les coupures d’eau et d’électricité sont très fréquentes ici. Nous nous dotons donc de puits pour s'alimenter en eau », regrette M. Adon.

« Aucun quartier n’est privilégié », nous dit pour sa part M. Kablan, médecin à l’hôpital général de la ville. « Qu’on soit dans un quartier résidentiel ou pas, nous sommes tous confrontés au même problème d’eau et d’électricité. Toutes les propriétés se dotent pour cela de puits ».

« Maisons luxueuses ou cours communes, c’est la même réalité », ironise M. Bamba, un habitant  de la localité.

Les grands fûts pour eau communément appelés  « tank » ne sont pas encore entrés dans les habitudes des populations. « C’est pourquoi, nous préférons les puits et nos clients doivent se contenter des seaux d’eau », explique le jeune Eric, l’un des gérants du plus grand hôtel de la localité.

Les installations tombent en ruine faute d’inexploitation. Mais certains habitants tout comme Eric garde cependant espoir. Selon eux, des travaux de prospection avaient été entamés pour résoudre le problème de pénurie d’eau. « Je suis sûr que les résultats des prospections se trouvent quelque part dans les tiroirs des bureaux. C’est pour cela que je dis que le calvaire est bientôt fini », se convainc-t-il.

L’optimisme d’Eric finira certainement par payer. Mais pour l’heure, tout le monde paie le prix. Ce n’est pas Blé Bamba, le correspondant de l’Agence ivoirienne de presse (Aip), qui dira le contraire. Lui qui a  vite fait de se doter  d’un puits.

Il y a lieu d’interpeller les autorités compétentes sur ce calvaire que vivent les populations de cette cité touristique. Car l’eau, comme on le clame partout, est source de vie.


Nadevie Bosson-Achy