Sikensi: La Banque mondiale réalise une enquête sur la gestion environnementale et foncière

Sikensi: La Banque mondiale réalise une enquête sur la gestion environnementale et foncière

Sikensi: La Banque mondiale réalise une enquête sur la gestion environnementale et foncière

Dans le cadre de la gestion environnementale et sociale, une équipe d’experts de la Banque mondiale vient de réaliser une Enquête d’impact environnemental et social (Eies) dans le département de Sikensi.

Afin de recueillir les informations et prendre en compte les préoccupations des populations dans l’élaboration du nouveau projet sur le foncier rural, elle a réuni le 4 octobre, à la préfecture, les autorités locales et les différents chefs de village.

Les échanges ont essentiellement porté sur la gestion environnementale et la question foncière. Après la  phase d’échanges, cette enquête a conduit l’équipe sur le terrain,  dans les villages de Baccanou et de Gomon.

Le chef de la délégation de cette institution, Tolla Kouassi Ismaël, a salué la mobilisation et l’intérêt que les populations accordent à cette étude. En outre, le chef de mission a indiqué qu’elle vise non seulement l’immatriculation de toutes les parcelles de la région, mais aussi la sécurisation des forêts classées et sacrées. Car, elles pourraient disparaître au profit des opérations de délimitation des terroirs villageois. Selon lui, cette délimitation permettra d’établir une cartographie foncière définitive du département.

Pour sa part, le député  Faustin Aboh Kouamé  a révélé que la récurrence des litiges fonciers dans la région est liée au développement de l’hévéaculture et le flou entretenu  dans les contrats de partenariat et  transactions foncières.

Pour lui, en pays Abidji, la terre est un bien inaliénable qui, en principe, ne doit être vendue. L’hérédité, les legs, les dons, les contrats de partenariat et la vente, sont ses différents modes d’accès. Par ailleurs, il a félicité le préfet du département, Diaby Dao Aminata qui s’est véritablement impliquée dans la résolution des litiges fonciers du département. Puis de déplorer que ¾ des affaires  jugées au tribunal de Tiassalé tirent leurs sources de ceux-ci.

C’est pourquoi, le député a loué les actions de la Banque mondiale en faveur du monde rural.  Toutefois, le collège de chefs de village a décrié la cherté du  certificat foncier et la lourdeur dans son processus d’acquisition.

Le préfet a, quant à elle, exhorté ses administrés à s’approprier ce  projet qui est une opportunité qu’offre l’institution financière. Car, juge-t-elle, la nécessité à tout  Ivoirien de documenter sa parcelle en vue de garantir la paix nationale, le droit de propriété et de succession.

BELLARMIN YAO KAN
CORRESPONDANT REGIONAL