San Pedro : Un comité de veille de la scolarisation et du maintien de la jeune fille préconisé

L’inscription et le maintien de la jeune fille dans le système éducatif, préoccupent au plus haut point les autorités ivoiriennes. A San Pedro, a eu lieu, le 8 janvier dernier au lycée moderne, un séminaire sur la sensibilisation de la communauté éducative au maintien des filles dans le système éducatif.
Au cours de cette rencontre qui a réuni les directeurs régionaux de l’éducation nationale et de l’enseignement technique, les inspecteurs de l’enseignement primaire et des ONG qui interviennent dans le domaine, des régions de San Pedro, Gboklé et de la Nawa,  des stratégies de sensibilisation et la création d’un comité de veille dans chaque école ont été recommandés.

L’enjeu, selon Mme Sekoue Jeanne Kopieu, Sous directrice de l’Ecole pour tous, est que la Côte d’Ivoire aspire à l’aide américaine qui est gérée par une agence indépendante qu’on appel le Millenium Challenge Corporation (MCC). Et pour être éligible, il y’a des conditionnalités qu’il faut remplir.
Parmi ses indicateurs, 20 au total, précisera la Sous directrice de l’Ecole pour tous, il y’a deux qui interpellent le Ministère de l’Education nationale. Il s’agit de la part du PIB (produit intérieur brut) qui est accordé à l’éducation primaire qui doit être au dessus ou égal à 1,9% du PIB et le taux d’achèvement du cycle primaire par les filles.

Concernant le volet économique, fera-t-elle savoir, la Côte d’Ivoire est en règle. Par contre, pour le taux d’achèvement du cycle primaire par les filles, la Côte d’Ivoire est  seulement  au niveau de 52%. Alors que la médiane exigée par le MCC est de 68% pour l’année 2014. D’où le défis pour le pays de faire passer son maintien pour la jeune fille à l’école à 68%. « Nous sommes donc venus pour mettre les acteurs régionaux de l’éducation en mission. Parce que, le maintien de la jeune fille à l’école se fait autour de l’école et au sein de son quartier. » Dira t-elle.

Cet enjeu pour la Côte d’Ivoire qui aspire à une manne financière d’au moins 400 milliards du MCC, ayant été bien compris par tous les acteurs du système éducatif présents. Alors, ceux-ci, après avoir  fait le point de chaque inspection  de l’enseignement primaire et diagnostiqué les raisons de la non inscription  et du non maintien de la jeune fille à l’école, ont élaboré une stratégie commune, contenue dans un chronogramme bien précis, à laquelle il faut inclure les spécificités de chaque localité. Il s’agira de faire de la sensibilisation, du plaidoyer et le monitoring.

Avec en prime, la mise en place dans chaque école primaire d’un comité de veille qui aura pour rôle de faciliter la scolarisation de la jeune fille,  veiller à son maintien à l’école et démasquer les filles cachées par les parents en vue de les amener à faire autre chose que d’aller à l’école.

La mission qui se déroulait simultanément à Gagnoa et Daloa était conduite à San Pedro, par M. Mamadou Fofana, Directeur de la Planification de l’Evaluation et des Statistiques au Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique.

Martial Detchi
Correspondant régional