Poro-Bagoué-Tchologo: Un dispositif mis en place par les douaniers pour empêcher l’entrée du sucre frauduleux

Poro-Bagoué-Tchologo: Un dispositif mis en place par les douaniers pour empêcher l’entrée du sucre frauduleux


"Après la visite du ministre du Commerce, Souleymane Diarrassouba, sur les sites des sociétés sucrières, il ressort qu’il y a 83.000 tonnes disponibles. Une quantité largement suffisante pour permettre aux clients grossistes de ces industries de répondre à la demande du marché national", explique le patron régional des douanes, au cours d’un entretien accordé à la presse.

Le Colonel Kamagaté s’est appesanti sur la question de la fraude qui, selon lui, mine le secteur, notant que ce phénomène fait perdre au budget de l’Etat, plusieurs milliards de F Cfa. Selon lui, le sucre commercialisé en Côte d’Ivoire est importé.

De fait, ce produit est soumis à une taxation qui contribue pour beaucoup au financement du budget de l’Etat. Mais, souligne-t-il, à cause de la fraude dans le secteur, l’Etat ne parvient pas à prélever les taxes sur l’ensemble des tonnages du sucre entrant dans le pays : «Nous voulons attirer l’attention des consommateurs sur les dommages, en termes économiques et sanitaires, du sucre frauduleux. Notre tutelle, le Secrétariat d’Etat en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat ainsi que la plus haute hiérarchie des douanes ivoiriennes avec à leur tête, le Gl Da Pierre Alphonse, nous ont donné des consignes strictes et claires pour juguler cette fraude aux conséquences lourdes et préjudiciables.

Sans relâche, nous traquerons les commerçants véreux et fossoyeurs de l’économie nationale», déclare le Colonel Kamagaté. Avant de lancer un appel aux populations pour «leur franche collaboration en signalant toute activité ou infiltration frauduleuse pour leur propre bonheur puisque les taxes collectées contribuent au développement de la Côte d’Ivoire».

Des propos consécutifs à une ‘’descente’’, le 4 mai, des ‘’soldats’’ de l’économie sur le terrain. Le directeur régional et ses hommes ont passé au ‘’scanner’’ plusieurs magasins de grossistes et détaillants en vue de vérifier s’ils vendent le sucre made in Côte d’Ivoire.

Emmanuel Kouassi