Bouaké : lancement de l’opération ’’Monni’’, une tontine moderne et sécurisée

Le maire de Bouaké, Nicolas Djibo, a procédé, samedi, au lancement de l'opération ''Monni'', une tontine moderne et sécurisée, en faveur des acteurs économiquement faibles, en vue d'éradiquer la pauvreté.

L'opération ''Monni'', un produit du Crédit du Nord, un établissement bancaire ivoirien, a été possible à Bouaké grâce à la Coordination générale de lutte contre la pauvreté (CGLP) de Mme Koné Maïmouna Faber qui a suscité le partenariat entre l'établissement bancaire et la mairie.

La cérémonie officielle de lancement s'est tenue dans les locaux de la mairie de Bouaké, en présence de plus de 600 femmes venues s'informer sur l'opportunité offerte pour développer leurs activités génératrices de revenus.

Le directeur général (DG) de l'établissement bancaire initiateur du produit, Touré Adama, a expliqué à l'occasion que 'Monni'', à la différence des tontines rotatives, est une tontine individuelle, moderne s'appuyant sur des outils innovants (téléphone portable et imprimante Bluetooth), pour répondre aux soucis d'épargne des personnes à faibles revenus.

"C'est une tontine fiable et sécurisée parce qu’appartenant à une structure crédible reconnue par l'Etat, avec possibilité pour le client de réclamer à tout instant un relevé de compte", a rassuré le DG du Crédit du Nord. Il a fait savoir que la tontine ''Monni'' est ouverte à toute personne qui veut y souscrire et cotiser.

Le souscripteur devra acheter un carnet au prix de 500 FCFA, choisir sa mise journalière, comprise entre 500 FCFA et 10 000 F CFA, en indiquant la durée de cotisation qui s'étend entre un et trois mois.

La collecte des cotisations est effectuée par des agents du Crédit du Nord, munis d'un téléphone portable et d'une imprimante Bluetooth, qui se chargent ensuite de déverser le montant perçu sur le compte du client.

"Au terme du contrat, le remboursement des clients se fait avec le prélèvement d'une mise journalière sur chaque mois de cotisation", a souligné le représentant de la banque, ajoutant que le client peut bénéficier d'un crédit allant jusqu'à trois fois sa cotisation.

Le maire, Nicolas Djibo a salué l'initiative de la structure bancaire qui fait œuvre utile en acceptant de mettre ce système à la disposition des personnes économiquement faibles, notamment les femmes, qui de par la précarité de leur situation, ont été longtemps exclues du système ordinaire de crédit.

"En mettant à disposition un système fluide de micro-financements viables, vous vous attaquez à la racine du mal en permettant aux femmes, l'une des franges les plus vulnérables de la population, de booster leurs activités génératrices de revenus et de devenir économiquement productives et autonomes", a fait remarquer le maire de Bouaké.

M. Djibo qui promet d'accompagner la structure bancaire dans son projet a conseillé aux potentielles bénéficiaires de ne pas perdre de vue l'objectif du programme de microcrédit.

"Les financements qui seront mis à votre disposition ne sont pas destinés à des dépenses de consommation, à l'organisation des mariages et baptêmes, mais il faut en tirer profit et en faire un catalyseur de développement social pour vous sortir de l'extrême pauvreté et vous offrir des conditions de vie décentes", a-t-il insisté auprès des femmes.

AIP