Gagnoa : Les chefs traditionnels se dotent d’un dogme

Gagnoa : Les chefs traditionnels se dotent d’un dogme

Gagnoa : Les chefs traditionnels se dotent d’un dogme

A l’initiative de Sanogo Al-Hassana, préfet du département de Gagnoa, les 165 chefs de village de sa circonscription administrative ont réfléchi sur la problématique de la chefferie traditionnelle au cours d’un atelier où ils se sont donné librement un dogme.

Dans ce statut, ils ont clarifié le processus de désignation d’un chef de village. Mais également son rôle tant vis-à-vis de sa communauté que de l’administration dont il est un maillon. Ainsi que tous les signes qui permettront désormais de reconnaître aisément un chef de village, un chef de tribu, un chef de canton ou un chef de province. C’était, le 22 juillet, au foyer polyvalent de la cité du Fromager.

Il ressort de cet atelier qu’un chef traditionnel (chef de village, de tribu, de canton ou de province) est désigné selon les us et coutumes par la population. «Aucun chef traditionnel ne sera désormais porté à la tête du village, de la tribu, du canton ou de la province sur la base des élections», a martelé Gadji Dagbo Joseph, président du comité des chefs traditionnels dans son rapport de synthèse.

L’atelier, tout en renforçant l’autorité du chef traditionnel, a mis en exergue les signes qui doivent permettre de distinguer les chefs traditionnels du point de vue départemental et national. En d’autres termes, les chefs traditionnels du département de Gagnoa ont les mêmes tenues d’apparat que sont une culotte, un gros pagne, une chemisette dans le même tissu et le même motif et des sandalettes. Quant au chef de tribu, il doit porter en plus un petit balai, pendant que le chef de canton et le chef de province portent respectivement un chasse-mouche et un bâton de commandement.

Selon le préfet du département de Gagnoa, il s’agit de redonner aux parents et aux chefs de village, ce qui a constitué pendant de nombreuses années, la force de ce pays c'est-à-dire la cohésion sociale, l’entente et la paix. « A notre modeste niveau, nous avons retenu que les chefs de village que nous considérons comme les gardiens de la tradition et qui sont à la base et plus proches des citoyens que tous les représentants du pouvoir méritent de voir leur autorité renforcée. Et la loi de 2014 sur la chefferie traditionnelle nous met à l’aise par ses dispositions et nous permet de rêver à un avenir meilleur », a affirmé Sanogo Al- Hassana.

Jefferson GNABRO
Correspondant Régional