Kobénan Kouassi  Adjoumani, ministre des Ressources animales et  halieutiques a souhaité l’établissement d’une alliance entre les Bété et le peuple du Zanzan. C’était le week-end dernier à la cérémonie d’installation du nouveau président de l’Association des ressortissants du Zanzan (Arezan)  au lycée professionnel de Gagnoa. Ce, en présence du préfet de région, N’Zi Kanga Rémi. 

Arrivé sous le grand fromager pour célébrer ses parents du Zanzan et remercier le peuple bété de Gagnoa qui les a adoptés, Kobénan Kouassi Adjoumani a dit de ladite ville qu’elle est  l’image réelle de l’intégration nationale et internationale. Il a rendu un hommage émouvant aux Bété. D’eux, il a dit qu’ils sont des hommes honnêtes, sincères, qui ne cachent pas ce qu’ils ressentent. « Le bété est un homme plein d’hospitalité. Il a même  cédé ses terres sans contrepartie aux allogènes. Ce qui a permis à la Côte d’Ivoire d’occuper la première place dans la culture du cacao. Le peuple Bété mérite qu’on lui rende hommage », a déclaré le ministre Adjoumani. Qui a accusé les hommes politiques d’être, selon lui, les auteurs de certaines divisions dans le pays. «Tous ceux qui viendront avec des messages pour déstabiliser cette intégration ne méritent pas d’être acceptés, même si ce sont nos frères», a-t-il averti.

Mais auparavant, le ministre  des Ressources animales et halieutiques a montré que le peuple Bété est pratiquement le seul à ne pas avoir la moindre alliance avec un autre peuple. Cependant, reconnaît-il, Dieu a mis ensemble les Abron et les Bété dans cette région du Gôh. « Je souhaite donc  qu’il s’établisse une alliance entre les Bété et le Zanzan. Parce que l’alliance peut se créer à tout moment. Le roi du Zanzan viendra pour les cérémonies solennelles si vous êtes d’accord. Cette action a déjà pris forme avec les Akié et les Abron qui n’avaient aucune alliance. Dans quelques mois, ce sera chose faite », a-t-il rassuré.

Pour sa part, le président de l’Arezan s’est réjoui de l’engagement pris par les populations  autochtones de Gagnoa et tous ceux qui y vivent de faire de la  paix et de la cohésion sociale une seconde religion. Il a déclaré, par ailleurs, que la paix constitue une denrée rare sous d’autres cieux et que le peuple du Zanzan conscient qu’aucune intégration nationale n’est possible sans elle, a choisi cette journée pour fraterniser davantage avec le peuple frère Bété.

 Jefferson Gnabro

Correspondant Régional