Divo : 62 filles en grossesse dans les établissements secondaires
Dr N’Cho Justin, médecin-chef du Centre de santé scolaire et universitaire(Cssu) de Divo, a fait le point sur ses activités, le jeudi 21 mars, dans son service. Dans son intervention, il a révélé qu’après deux trimestres, 62 grossesses ont été enregistrées dans les établissements secondaires de Divo et 7 cas de Vih-sida en trois mois. Les auteurs de ces grossesses, soutient-il, sont des personnes issues de toutes les couches socioprofessionnelles: élèves, enseignants, chauffeurs, forces armées, gérants de cabine, sans emploi... Pour lui, les parents sont, en partie, responsables de cet état de fait parce qu’ayant abandonné leurs enfants. Dr N’Cho Justin a ajouté que la plupart de ces jeunes filles courent après l’argent facile. Malgré les nombreuses séances de sensibilisation qu’il ne cesse de mener dans les établissements secondaires de Divo, les cas de grossesse s’accroissent chaque année. Autre révélation troublante faite par le médecin-chef du Cssu de Divo, le nombre de cas de Vih-sida dépistés. Trois mois après l’installation d’un centre de dépistage de cette maladie dans ses services par l’Ong américaine Icap, précisément le 18 décembre 2012, 7 cas de Vih-sida ont été dépistés, 4 élèves filles et 3 enseignants, à savoir 2 hommes et une femme. «C’est alarmant. Cela veut dire que ces personnes ont des rapports non protégés. Car elles ne se rendent pas compte de la gravité de cette pandémie», a indiqué le Dr Justin N’Cho. Avant de conseiller aux élèves et enseignants, l’abstinence, la fidélité ou, à défaut, les rapports sexuels protégés, pour éviter cette maladie. Toutes les personnes dépistées reçoivent une prise en charge psychologique et médicale gratuite, a-t-il fait savoir. Avant d’inviter la population scolaire et civile à se faire dépister au Centre médico-scolaire qu’il dirige. S’agissant des différentes pathologies rencontrées en milieu scolaire à Divo, le médecin- chef a affirmé que le paludisme et les infections respiratoires aiguës sont les plus fréquents. Il a conseillé l’utilisation de moustiquaires imprégnées pour éviter le paludisme.
Soumaila Bakayoko
correspondant régional