Ce train composé de 12 wagons dont six voitures de transport de passagers et six fourgons appelés « collecteurs », est arrivé en feu aux environs de 16 h à la gare ferroviaire, créant une panique générale au sein de la population. «Les longues flammes sortaient d’un collecteur. A l’arrêt, les travailleurs de la Sitarail ont utilisé des extincteurs pour maîtriser le feu», a expliqué dans un français approximatif, un jeune homme, environ 20 ans, Abdoul Mohamed, bagagiste à la gare ferroviaire, transpirant à grosses gouttes.

Les collecteurs destinés au transport des produits périssables portent des noms comme Agboville, Bouaké et autres et c’est celui de Dimbokro en provenance de Bobo Dioulasso qui était en flamme. Il contenait des cartons et caisses de légumes notamment du piment, de l’aubergine, de l’oignon, du chou, de la salade et de la tomate, a expliqué un agent de la gare ferroviaire, portant un cache-nez pour échapper à l’odeur suffocante du piment brûlé par le feu. Pendant que les sapeurs-pompiers, à l’aide de pelles, s’attelaient à dégager les derniers débris de l’incendie dans le wagon. L’agent a indiqué que l’origine de l’incendie reste encore inconnue.

Sur le quai, au milieu d’une foule composée de badauds et voyageurs, Kanté Amadou, la quarantaine, filiforme haut sur son 1,75m est affairé à liquider aux commerçantes en quête de marchandises, les derniers colis qui ont échappé aux flammes, estimant à quelques millions de francs Cfa, la perte subie. «J’ai commandé les marchandises à Ouagadougou et ce sont mes frères qui me les envoyaient ici. On ne sait ce qui s’est passé mais voilà les dégâts. C’est beaucoup de perte », a-t-il dit, un calepin à la main, inscrivant à chaque fois, le nombre de colis achetés.

Une draineuse affectée au transport du personnel d’entretien des rails a violemment percuté, en fin janvier, à Dimbokro, un train de marchandises, faisant 13 blessés dont trois cas graves, a appris l’AIP de source proche de la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail).

(AIP)