A Daoukro, une des solutions concrètes que nous avons trouvées pour les encourager à fuir l'oisiveté, pour leur éviter de s’adonner à l’exode rural et, surtout, pour freiner leur désir d'immigration clandestine, c’est de les appuyer dans leurs activités, de les encadrer et de leur permettre de vivre de leur art ».

C’est par ces propos que l’honorable Akoto Olivier, député de Daoukro et N’Gattakro commune et sous-préfecture, a justifié son geste d’accompagner les tisserands de sa circonscription ainsi que les peintres à se prendre en charge. C'était le 30 mars, lors de sa visite sur le site d’apprentissage des jeunes tisserands.

L’objectif du député est de renforcer leurs capacités et de leur offrir une lucarne, lors du prochain Festival international de la culture et des arts des Daoukro (Ficad) dont il est le commissaire général. Afin que les visiteurs puissent se procurer leurs produits.

« Plusieurs jeunes du département s'adonnent au métier de tisserand, mais ils le font de manière informelle. Alors que c’est un métier qui nourrit son homme, si on est organisé. C’est pour cela que nous avons fait venir des spécialistes de Bomizambo pour renforcer leurs capacités et tracer les sillons de leur organisation. Cette expérience qu’ils ont maintenant va leur permettre de vivre de leur art, de s’éloigner du chômage et favoriser leur autonomisation », a-t-il soutenu.

Le député Akoto Olivier est convaincu qu’avec l'engouement que cela va susciter, Daoukro sera bientôt un centre artisanal des métiers du pagne Baoulé. L’élu de la nation a rappelé que son souci d'éloigner les jeunes de l'immigration l’a également poussé à développer la culture du cacao et du café. Il leur a distribué, gratuitement, plus de 200 hectares de pépinières de ce binôme.

Edgar Yéboué