Bouaké : Une tornade décoiffe 4 classes du lycée moderne des jeunes filles

La ministre Kandia Camara
La ministre Kandia Camara
La ministre Kandia Camara

Bouaké : Une tornade décoiffe 4 classes du lycée moderne des jeunes filles

Pris de peur au moment des faits, élèves et  enseignants ont dû quitter les classes  dépourvues de leurs toitures,  pour se réfugier dans les autres classes épargnées par la furie de la nature.

Le lendemain, le visage hagard que présentait le lycée des jeunes filles de Bouaké donnait l’impression qu’un séisme  s’est produit sur cette portion de terre. Ce sont au total quatre classes qui ont perdu leurs toitures, en plus des bureaux de la directrice et du censeur. Les conséquences financières bien qu’elles n’aient pas été évaluées par une structure spécialisée, pourraient se chiffrer à plusieurs millions de Fcfa. « Le sous-préfet de Brobo (Djandé Lorgn, Ndlr) qui représentait le préfet de la région de Gbêkê, face à l’ampleur des dégâts, a dépêché quelques jours plus tard une équipe de spécialistes pour constater les faits », révèle Koné Gbêlê, censeur dans ledit établissement. Mais bien avant, par une note officielle, Mme Akanvou Golly Julienne, proviseur du lycée des jeunes filles, a informé le directeur régional de l’éducation nationale.

Nonobstant ces démarches administratives et techniques entreprises, le lycée des jeunes filles, plusieurs semaines après cet après-midi cauchemardesque, garde les stigmates causés par cette pluie. En attendant de reconstruire les toits abimés, les élèves ont été redéployées  dans des classes en réhabilitation dont les travaux démarrés en 2008 peinent à s’achever. Au dire du censeur, le grand bahut souffrait déjà d’une insuffisance criante d’infrastructures, notamment de salles de classe et de tables-bancs qui contraignent la direction à faire la double vacation. « Si nous obtenons 300 tables-bancs, cela fera notre bonheur », indique le censeur. Qui ajoute que les infrastructures sportives n’existent pratiquement plus. C’est un véritable handicap pour un  établissement qui a bâti sa réputation, dans un passé récent, non seulement sur les bons résultats scolaires mais aussi les performances sportives de ses pensionnaires.

Face à l’urgence, Cissé Gbêlê lance un appel aux autorités compétentes, notamment les ministres Kandia Camara et Anne Désirée Ouloto.

Charles Kazony

 

correspondant régional