Bouaké : Pour de l’or et la forêt, des populations s’affrontent à coups de gourdin et de machette

Nanan Kouassi Konan a suggéré  que le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie et la gendarmerie nationale fassent une descente à Kogbera pour dissuader les clandestins
Nanan Kouassi Konan a suggéré que le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie et la gendarmerie nationale fassent une descente à Kogbera pour dissuader les clandestins
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Bouaké : Pour de l’or et la forêt, des populations s’affrontent à coups de gourdin et de machette

Yangakro et Kogbera sont deux villages voisins situés respectivement dans les sous-préfectures de Bouaké et Satama-Sokoro. Ils sont séparés par le fleuve N’Zi et leurs populations vivent en parfaite harmonie. De telle sorte que certains habitants du premier village cité qui sont à la recherche de terre cultivable sont allés s’installer à Kogbera pour s’adonner à leurs activités agricoles. Mais depuis quelque temps, ces deux communautés villageoises sont à couteaux tirés et se livrent à des batailles rangées dont la dernière en date remonte au 12 mai dernier.  La situation, à ce jour, est toujours explosive, même si un calme précaire règne, pour le moment, dans la région. La raison, les populations de Kogbera ne veulent plus voir sur leur terre les personnes qu’elles ont accueillies à bras ouverts et qui viennent de Yangakro. Ainsi, munis de gourdins, bâtons et machettes, elles ont blessé plusieurs d’entre elles. Kouassi Konan Raphael dit Gado, secrétaire général du collectif des 5 cantons de la commune de Bouaké, dira que la pomme de discorde entre ces deux communautés villageoises se situe au niveau de l’exploitation de l’or et du massif forestier existant dans ce village. Il a aussi souligné que toute cette richesse est exploitée par des clandestins qui, en retour, reversent des ristournes à certaines personnes du village qui leur ont donné des autorisations. C’est pour cela que Nanan Kouassi Konan a suggéré  que le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie et la gendarmerie nationale fassent une descente à Kogbera pour dissuader ces clandestins qui sont estimés entre 5.000 et 6.000 personnes. Et qui exploitent  illicitement l’or et le bois qui font partie du patrimoine de l’Etat de Côte D’Ivoire. Dès qu’ils ont été informés par la notabilité de ces deux villages, le préfet de la région de Gbêkê et celui du département de Dabakala ont dépêché respectivement sur le terrain le sous-préfet de Djébonoua, assurant l’intérim du sous-préfet central de Bouaké et son collègue de Satama-Sokoro, pour aller s’enquérir de la situation et calmer les esprits. Le premier magistrat de la circonscription administrative de Djébonoua, Fofana Lénékpoho Benjamin, a mentionné que lors de leur passage dans cette localité, son collègue et lui ont signifié aux populations de ces deux villages qu’elles gagneraient à s’unir pour combattre ces clandestins qui sont en train de piller leur sous-sol. C’est pourquoi il a laissé entendre qu’ils leur ont montré la voie à suivre pour que si ce gisement d’or est important, l’Etat de Côte d’Ivoire prenne le relais pour que son exploitation puisse profiter à tout le monde. En attendant, il a affirmé qu’ensemble, le sous-préfet de Satama-Sokoro et lui ont pris la décision de mettre fin à l’exploitation illicite et abusive de l’or et du massif forestier de cette région.

Adjé Jean-Alexis

Correspondant Régional