Bouaké: Le préfet empêche un conflit inter-communautaire

Bouaké: Le préfet empêche un conflit inter-communautaire

Bouaké : Le préfet empêche un conflit inter-communautaire

Les communautés malinkés  d’Oliénou et baoulés de Kouassiblébro, deux villages situés à sur l’axe Bouaké-Brobo, ont évité de justesse un conflit la semaine dernière, n’eût été l’intervention du préfet Konin Aka, préfet de la région du Gbêkê.

En effet, remontés contre leurs voisins baoulés de Kouassiblékro, leur imputant la mort de trois jeunes gens de leur communauté, (2 burkinabè et 1 nigérians), des jeunes malinkés du village d’Oliénou, ont décidé, le 23 juillet dernier, de se faire justice.

Informé de la tension qui couvait entre ces deux communautés qui ont toujours vécu en bonne intelligence, Konin Aka, préfet de région du Gbêkê et préfet du département de Bouaké avait ordonné, le lundi 29 juillet, le déploiement d’un détachement mixte police-gendarmerie pour servir de tampon et faire baisser la tension.

Le calme étant revenu, le préfet de région avec à ses côtés Maxime Yabré, consul général du Burkina, est allé à la rencontre des deux communautés dans le village d’Oliénou.

Les autorités ont présenté leurs condoléances à la communauté malinké et singulièrement aux familles éplorées. Konin Aka a rassuré les uns et les autres que « des enquêtes seront menées pour démasquer les auteurs » qui seront par la suite traduit en justice.

Par ailleurs, le préfet de région a révélé que le Procureur de la République a été saisi pour faire toute la lumière sur cette affaire.  « Nous sommes dans un pays organisé où toutes les institutions fonctionnent, donc quand il y a ce genre de situation, plutôt que de prendre la machette pour aller se faire justice, il faut saisir les autorités », a fait savoir le préfet.

Cette affaire éclate au moment où les présidents Alassane Ouattara et Blaise Compaoré ont décidé, à travers le « Traité d’amitié entre la Côte d’ivoire et le Burkina Faso », de donner un coup d’accélérateur  aux  relations si historiques entre nos deux peuples.

« Il n’est pas concevable que des individus décident de se faire justice eux-mêmes, au risque de mettre en mal les relations entre nos deux Etats », a enfin, martelé, le préfet.

Charles Kazony
Correspondant régional