Bouaké : Le Canadien Benoît Courteau retrouve la ville, 43 ans après

Bénoît Courteau a retrouvé dans la joie Sacko Sita, sa camarade d’enfance avec laquelle il jouait…
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Bouaké : Le Canadien Benoît Courteau retrouve la ville, 43 ans après

Benoît Courteau, âgé de 54 ans  est directeur de projet minier en Afrique de l’ouest, basé au Mali.  Revenu, mercredi dernier,  à Bouaké où il a passé son enfance, ce Canadien se souvient. Il a revu son ancienne école primaire, la maison où il habitait et où exerçait son père. Cela fait 43 ans que Benoît Courteau et ses parents ont quitté Bouaké. Soit en 1970 pour regagner le Canada, leur pays d’origine. Cela après leur arrivée en 1967. A cette période là, il avait 8 ans et fréquentait l’école pilote, une école primaire devenue le lycée de Nimbo de Bouaké (ex-Cob). Où il a fait le Cm1 et le Cm2. Mais il ne savait plus où cette école était située. Finalement, il l’a retrouvée  grâce au père Roger Debeau du collège saint Viateur qui vit à Bouaké depuis plus d’une quarantaine d’années. Le Canadien donne les raisons de son retour. Pour lui, il a décidé, avec l’aide de sa compagne, Mme Elisabeth Beugré, de revenir sur les traces de son enfance pour se souvenir des meilleurs moments qu’il a passés à Bouaké. Il a retrouvé avec beaucoup de plaisir et d’émotion la maison dans laquelle il vivait avec ses géniteurs, son petit frère et sa petite sœur. Cette maison est située à Air-France 1, rue de la savane à droite. Seulement, sur l’écriteau, l’appellation est devenue Air France 1, rue 28 à droite. La maison n’a pas véritablement changé. Les volets, la terrasse sur laquelle il jouait, le logement du veilleur de nuit qui se trouvait dans l’arrière-cour et le portail sont restés intacts. Cependant, il a relevé avec beaucoup d’amertume que la cour a perdu de son éclat parce que le jardin qui avait été créé par Madeleine Courteau, sa mère, une horticultrice n’existe plus. L’on y trouvait autrefois des plantes. Notamment, des arbustes très fleuris, des bougainvilliers et des hibiscus qui ornaient la véranda. Mais Benoît Courteau, qui est très nostalgique aurait espéré dans ses rêves, retrouvé toutes ces couleurs et ces odeurs qui ont bercé son enfance. Toutefois, grâce à la bonne compréhension de la famille Koné, les nouveaux occupants, il a été consolé quand il a eu accès à la chambre dans laquelle il dormait. Et surtout lorsqu’il a revu dame Sacko Sita, sa camarade d’enfance avec laquelle, il jouait et sa mère Fatoumata B.  qui habitent encore le quartier. Tous les trois ont égrené quelques souvenirs portant sur la famille Courteau, Sacko et sur les voisins qui résident désormais  à Abidjan. Il a aussi rappelé que cette maison appartenait à un des chauffeurs du Président Félix Houphouët-Boigny. A la fin de chaque mois, il venait chercher la paie du loyer avec une belle voiture appartenant à son patron. Au terme de son séjour de 72 heures à Bouaké, Benoît Courteau s’est dit très heureux d’avoir retrouvé cette ville qui sort de crise mais qui s’est énormément développée. Puisqu’elle comptait moins de 30.000 habitants et moins de voitures et de motos. En revanche, il relève que des arbres étaient plantés de chaque côté de l’artère principale qui longe le quartier Commerce. Il n’écarte pas la possibilité de  se réinstaller un jour à Bouaké. Où il a vécu de 1967 à 1970. Parce que cette ville lui a laissé de beaux souvenirs.

Il se souvient qu’à 11 ans, il était inscrit en 6e  dans un lycée de Bouaké dont il ne se souvient plus  du nom et de sa situation géographique. Par contre, il se rappelle  y avoir passé une année avant de retourner dans son pays pour poursuivre ses études. Son père, Bernard Courteau, était enseignant à l’école normale,  aujourd’hui, Ecole normale des instituteurs (Eni).

Adjé Jean-Alexis

Correspondant Régional