Bouaflé : La vie reprend à Angovia, après trois jours d’ affrontements

Petit à petit, les habitants regagnent leurs domiciles.
Petit à petit, les habitants regagnent leurs domiciles.
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Bouaflé : La vie reprend à Angovia, après trois jours d’ affrontements

Après trois jours de panique, les populations qui ont déserté leur village pour se mettre à l’abri, dans les villes, commencent à regagner peu à peu leurs domiciles. Les commerces qui avaient baissé pavillon ont rouvert en majorité et la vie reprend progressivement. Sous l’œil vigilant des forces de l’Onuci et de la gendarmerie déployées massivement dans le village et ses environs pour parer à toute éventualité. Comme l’a indiqué le maire Léhébi Lucien, cette paix relative est due également aux bons offices des autorités politiques et administratives qui, très tôt, ont mis en place un comité de crise, sous la supervision du préfet et des hommes de Dieu, pour d’abord accueillir et rassurer le flot de personnes. Comité qui n’a  cessé de multiplier les rencontres de sensibilisation avec les deux parties en conflit, question de préparer les cœurs et apaiser les esprits. Des appels à la cohabitation et à la coexistence pacifique sont relayés par les différents chefs des communautés. Notamment le chef N’gouan Amani Prosper de la communauté baoulé et Traoré Dramane qui commande la forte communauté malinké, attirée en ces lieux, depuis des années, par l’extraction clandestine de l’or. Depuis hier donc, avec l’appui du ministre Diby Koffi Charles, par ailleurs président du Conseil régional de Bouaflé, des véhicules ont été mis, selon le maire, à la disposition des populations pour leur retour. Car il fallait éviter de créer, a-t-il confié, une situation durable avec la constitution de camps d’accueil des déplacés. En ce qui concerne les blessés, au nombre de dix dont deux cas assez sérieux, le maire Léhébi Lucien, qui est par ailleurs le directeur départemental de la santé de Yamousssoukro, a mis à leur disposition une ambulance pour les transférer au Chr de Yamoussoukro où, après une prise en charge des soins nécessités par leur état, les cas les moins graves ont pu regagner Angovia. Mais le seul problème, aujourd’hui à Angovia, qui présente un visage de village sinistré avec des traces de casse, de cendres et de décombres, c’est le relogement des habitants dont les maisons ont été incendiées ou totalement détruites dans la furia des affrontements. Affrontements qui, rappelons-le, a engendré quatre morts et 111 maisons incendiées. «Nous sommes en train de voir ce qui peut être fait pour aider ces frères, mais en attendant, nous comptons sur la solidarité entre frères d’un même village, comme cela a toujours été de coutume en Côte d’Ivoire, en pareille circonstance», a indiqué le maire Léhébi Lucien  
N’dri  Celestin