Ces propos de Samigno Mathieu, secrétaire régional du Gontougo de Agri-police (le syndicat national des structures des producteurs pour le contrôle et la surveillance des prix et des droits agricoles des Ivoiriens), sonnent comme un cri d’alarme.

Selon lui, les paysans, soucieux de la nécessité d’apporter leur contribution au développement de la Côte d’Ivoire, sont opposés à l’exportation illicite de leurs produits. C’était, le 23 février, à l’occasion d’une conférence qu’il a animée à Bondoukou pour dénoncer ce qu’il considère comme des injustices vis-à-vis des paysans.

Parlant du prix plancher de la noix de cajou fixé à 375 F Cfa le kilogramme pour la campagne 2019, Samigno Mathieu estime que ce prix ne récompense pas suffisamment les efforts des producteurs.

Aussi suggère-t-il que désormais, les prélèvements soient revus à la baisse en vue de revaloriser le prix bord champ. Concernant la sacherie, le secrétaire régional du Gontougo de Agri-police soutient que non seulement les 5 sacs offerts par le conseil coton anacarde à chaque paysan sont insuffisants mais le nombre de producteurs augmente chaque année du fait de nouvelles plantations.

Il estime qu’un recensement des producteurs exhaustif s’impose afin de mieux cerner la production réelle de noix de cajou en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, Samigno Mathieu a lancé un appel à ses pairs producteurs en vue de s’organiser au sein d’une structure professionnelle pour aider à réussir les campagnes de commercialisation de l’anacarde en Côte d’Ivoire.

Marcel Bénié
Correspondant régional