Biankouma: Une opération d’identification des forêts sacrées lancée

Biankouma: Une opération d’identification des forêts sacrées lancée

Biankouma: Une opération d’identification des forêts sacrées lancée

«Tous les chefs de terre et de village du département de Biankouma  doivent communiquer aux sous-préfets le nom de la forêt sacrée de leur village ainsi que sa superficie, sa situation géographique et sa date d’érection. Les forêts sacrées sont des repères pour les populations autochtones. Il faut faire respecter l’ordre social. Ces  espaces ont besoin d’être préservés». Telle est l’annonce faite, récemment, par N’Dri N’Guessan, préfet du département de Biankouma, aux différents chefs communautaires.

C’était à l’occasion de la cérémonie de présentation du chef du canton Toura aux autorités administratives de la ville.

Le préfet a décidé de sauver les forêts sacrées du département à cause du très fort taux d’infiltration observé ici et là. L’opération d’identification de ces aires voulue par l’administration a débuté le 1er juin et prendra fin en  août.

Ces réserves seront désormais placées sous la surveillance  et la protection des agents des Eaux et Forêts. «Quiconque violera désormais les forêts sacrées dans le département de Biankouma s’exposera à des sanctions  sévères…», a déclaré le préfet.

A l’origine de cette initiative, l’exploitation à des fins agricoles desdites forêts par des  paysans qui, de plus en plus, débouche sur des litiges fonciers parfois meurtriers. Le préfet du département de Biankouma a cité le cas de Gandié.

Une localité de la sous-préfecture de Gbonné où un litige foncier occasionné par l’exploitation de la forêt sacrée a enregistré la destruction 360 maisons du village, la mort d’un paysan et l’exode de la population autochtone.

Honoré Droh
Correspondant Régional