Bafing : Une journée du paysan pour une meilleure qualité de l’anacarde

Bafing : Une journée du paysan pour une meilleure qualité de l’anacarde

Bafing : Une journée du paysan pour une meilleure qualité de l’anacarde

Accroître durablement la production, améliorer les revenus des producteurs et surtout la qualité de la noix de cajou. Tels sont les objectifs de la journée du paysan organisée dans le cadre du projet« Conseil agricole dédié aux producteurs d’anacarde », le 20 juin, dans les locaux de la préfecture de Touba, chef-lieu de la région du Bafing. Un projet mis en œuvre par l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), en collaboration avec le Conseil du coton et de l’anacarde et du Fonds ivoirien de régulation et de contrôle agricole (Firca).

D’entrée, Mamadou Toualou Honoré, chef de la zone Anader-Touba, a indiqué que la mise en œuvre du conseil agricole dans le Bafing a permis d’accroître la production de l’anacarde dans la région. Celle-ciest passée de 6000t au début du projet en 2013 à 11 000t de noix de cajouen 2016. Une performance réalisée grâce à la sensibilisation des producteurs à« la vente groupée, la création de marchés de cajou dans les villages ». Maintenant que le combat pour la productivité est gagné, il s’agit dorénavant d’instruire les acteurs sur les meilleures pratiques agricoles en vue de proposer des produits de qualité. Dans cette perspective, une présentation sous la forme de conseils-recommandations a été faite à l’intention des participants. Une projection vidéo leur a permis de faire la différence entre la noix de cajou pure (coque grise, amande blanche) et la graine de mauvaise qualité (coque déformée présentant des anomalies).

Selon LagoGuehi Serge Pacôme, technicien spécialisé en anacarde, le défi de la qualité ne sera relevé que par l’observance de certaines normes. Notamment le nettoyage des parcelles, le ramassage régulier des fruits, leur stockage dans un magasin aéré sur une claie ou une palette. Aussi a-t-il exhorté les paysans à ne jamais cueillir les fruits à la main ou à l’aide d’une perche, àsecouer les branches ou les tiges. Il a affirmé que « la qualité du produit commence dès la création de la plantation ». Pour ce faire, il a décliné les différentes étapes à suivre rigoureusement pour y parvenir.

 

A l’en croire, la culture de l’anacarde se pratique sur des terrains plats dénués de sable, de roches, des plants espacés de 10 mètres sur une ligne droite dont les racines sont enfouies dans un trou de 50 centimètres de profondeur.

Les échanges qui ont suivi l’exposé ont permis de dissiper quelques inquiétudes soulevées par les paysans.

 

YAHAYA KARAMOKO

CORRESPONDANT REGIONAL