Alépé : Des projets de construction d’écoles abandonnés à Aboisso-Comoé

Alépé : Des projets de construction d’écoles abandonnés à Aboisso-Comoé

Alépé : Des projets de construction d’écoles abandonnés à Aboisso-Comoé

« Nous avons obtenu un projet de construction d’une école de quatre classes par l’ex programme présidentiel d’urgence(Ppu). Malheureusement, notre école n’est pas sortie de terre et l’entrepreneur est injoignable ». Ce cri de cœur est de Gnamien Bernardin, chef du village de Kouadiokro, localité située dans la sous-préfecture d’Aboisso-Comoé, à environ 80 km d’Alépé.

Comme lui, de nombreux projets sont abandonnés par des entrepreneurs qui, selon les informations reçues, ne font plus signe de vie. C’est le constat fait dans les villages de Kouakro, dans la sous-préfecture d’Allosso, d’Adjékro et d’Ahoulou Téké, dans la circonscription administrative d’Aboisso-Comoé (département d’Alépé). Contrairement à Kouadiokro où le projet n’a pas connu un début d’exécution, dans les deux autres localités, les bâtiments, construits avec des matériaux préfabriqués sont visibles mais inachevés.

En attendant de trouver une solution à ces situations, les enseignants et leurs apprenants sont obligés de travailler dans des conditions difficiles avec des ‘’classes’’ qui ne garantissent pas la sécurité. Le cas le plus inquiétant est celui de Kouadiokro où le bâtiment de fortune construit avec des bambous représente un réel danger dans une zone où les fortes pluies avec orage sont fréquentes. Le manque de tables bancs est aussi d’actualité dans ces mêmes écoles.

A Kouakro, par exemple, l’école ne dispose que de seulement 18 tables-bancs pour 117 élèves du Cp1 au Cm2. « Nous travaillons dans des conditions difficiles » nous confié un enseignant. Soro Soro Mariame, l’inspectrice de la nouvelle circonscription de l’enseignement préscolaire et primaire d’Aboisso-Comoé qui a pris la pleine mesure de toutes ces entraves au bon fonctionnement de l’école lors d’une tournée, les 28 et 30 mai, dernier a demandé aux parents de prendre certaines initiatives non sans promettre de rendre compte aux autorités compétentes. Elle a aussi saisi cette occasion pour sensibiliser à la scolarisation des enfants car, dans de nombreuses écoles, les effectifs sont faibles.

Boni Amlaman

Correspondant régional