Abengourou: La viande de Cabri et de bœuf remplace celle de brousse dans les restaurants

Un restaurant à la gare de Niablé à Abengourou presque vide
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Abengourou: La viande de Cabri et de bœuf remplace celle de brousse dans les restaurants

Abengourou: La viande de Cabri et de bœuf remplace celle de brousse dans les restaurants

En raison de l’interdiction de la consommation de la viande de brousse, mesure prise pour éviter la propagation de la fièvre d’Ebola, l’ambiance est morose dans de nombreux restaurants à Abengourou.

A la gare de Niablé, (sortie sud-est de la ville d'Abengourou), lieu par excellence de grande consommation de viande de brousse, l’affluence a baissé. A cet endroit où pullulent de nombreux restaurants, les vendeuses proposent à l’accoutumée des mets d’animaux sauvages très variés. Du plat d’agouti à celui du rat en passant par la viande de singe, d’hérisson et autre mangouste, tout est au choix des nombreux visiteurs qui d’habitude, se bousculent à cet endroit pour se restaurer.

« Depuis la mesure gouvernementale de ne plus consommer la viande de brousse, on a que quelques clients. On évite même de cuisiner assez pour ne pas prendre le risque de se retrouver avec des plats invendus. Plus rien ne marche », note dame Amoikon A., restauratrice dans le secteur.

Apparemment, les poissons d’eau douce et la viande de bœuf ont remplacé la viande de brousse très prisée. Toute chose qui visiblement, n’attire plus les clients. « Habituellement quand un client se déplace jusqu’à la gare de Niablé, c’est pour consommer de la viande de brousse. Actuellement, ils ne viennent plus parce qu’ils trouvent déjà chez eux la viande de bœuf et le poisson qu’on leur propose dorénavant. C’est difficile pour nous », renchérit dame K. Christine, une autre restauratrice qui envisage délocaliser son commerce dans la zone de Zaranou où exercent des orpailleurs clandestins.

Autres lieux, même constat, le centre-ville d’Abengourou et le quartier d’Adaou. Ici de jeunes restaurateurs proposent habituellement du ‘’Kédjénou’’ de divers petits gibiers aux abords des maquis. « Nous faisons désormais de la soupe de cabri. Mais malheureusement cette viande n’est pas prisée par beaucoup de nos clients », affirme l’un des vendeurs. Pour tout dire, les restaurants tournent au ralenti dans la capitale de l’Indenié depuis quelques jours. Notons toutefois que dans certains restaurants, des vendeuses écoulent discrètement leurs provisions de viande de brousse boucanée.


Zéphirin NANGO
Correspondant régional