Élections de 2015: "Il faut éduquer les hommes politiques", conseille Guikahué

« Autant, vous allez éduquer les électeurs, il faut aussi éduquer les hommes politiques », a insisté le Pr Maurice Kacou Guikahué auprès de l’Institut national démocratique (Ndi).

C’était le samedi 8 mars dernier, à l’occasion  de la présentation du rapport de la mission internationale d’évaluation des préparatifs de l’élection présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire.

Les différents partis politiques de la coalition au pouvoir et les partis de l’opposition ainsi que les organisations de  la société civile ont analysé les recommandations dudit rapport. Pour l’essentiel, ces recommandations portaient sur la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei), le statut de l’opposition, la réforme du fichier électoral, le financement public des partis politiques, l’éducation civique sur les élections et la participation citoyenne.

Pour Maurice Kacou Guikahué, il est impossible de tenir les élections sans une bonne préparation. C’est pourquoi, il a tenu à saluer l’initiative de ce rapport. Tirant les leçons de la grave crise post-électorale que la Côte d’Ivoire a connue après le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, M. Guikahué a appelé à l’éducation de la classe politique ivoirienne.

« Le Pdci pense que la première des choses à faire en éducation, c’est de former ceux qui veulent être candidats à être démocrates sur toute la ligne et à accepter les résultats des élections », a-t-il soutenu.

Pour Laurent Akoun, secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), ce rapport rend compte de « notre propre turpitude ». « Il s’agit de notre propre histoire qui nous est rapportée par d’autres regards », a-t-il dit.

Quant à Gervais Coulibaly, au nom de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), il a souhaité que l’ensemble des acteurs politiques puisse regarder  vers 2015 et ne reviennent plus sur « qui a fait quoi pour qu’on arrive à cette crise. »

Mieux, selon lui, la Lmp souhaite l’élaboration d’un processus électoral qui soit le fruit d’une concertation réelle. Et cela, « enfin d’éviter une situation comme celle que nous avons connue », a-t-il précisé.

CHEICKNA D. Salif
salif.dabou@fratmat.info