Vote des Burkinabè de l’étranger: Le CAMJBCI dénonce le nouveau code électoral du Burkina Faso

Vote des Burkinabè de l’étranger: Le CAMJBCI dénonce le nouveau code électoral du Burkina Faso

Dans ce nouveau code, seules les pièces suivantes (la Carte nationale d’identité burkinabè (Cnib) ou le passeport biométrique burkinabè) sont autorisées pour voter. Concernant les lieux de vote, les ambassades et consulats du Burkina Faso à l’étranger sont les endroits retenus pour les Burkinabè vivant à l’extérieur.

Après lecture et analyse de ce nouveau code électoral, le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè de Côte d’Ivoire (Camjci) qui se dit «inquiet» sur la question de la participation de la diaspora burkinabè à la présidentielle de 2020, a organisé une conférence de presse à Attécoubé pour dénoncer et interpeller les autorités du Faso.

Le président du Camjbci, Moussa Zallé, au nom du collectif, a relevé que ce nouveau code électoral met en doute la nationalité des Burkinabè vivant à l’étranger, pour la simple raison que les hautes autorités du Faso refusent cette carte d’identité consulaire biométrique reconnue comme étant un document authentique et utilisé par les Burkinabè de Côte d’Ivoire depuis près de 5 ans.

«Nous sommes étonnés du traitement infligé à la carte d’identité consulaire biométrique, sécurisée, infalsifiable qui,  selon les autorités diplomatiques, tient lieu de carte d’identité burkinabè. Une pièce que plus de 980.000 personnes possèdent. C’est d’ailleurs le seul et unique document que nous possédons. En plus, cette pièce est reconnue par les autorités ivoiriennes», a martelé M. Zallé.

Selon lui, le Camjbci demande aux autorités burkinabè de revoir les listes des documents à utiliser pour voter ainsi que les lieux de votes dont il souhaite en plus des ambassades et consulats, ajouter d’autres endroits.

«A l’analyse de tout ce qui précède, le Camjbci regrette certaines manœuvres dilatoires visant à exclure le maximum de Burkinabè de leur droit, de leur pays et souhaite que des mesures soient prises le plus tôt possible afin que 2020 ne soit pas un rendez-vous raté», exhorte M. Zallé.

Pour sa part, le coordonnateur général du Camjbci, Sanou Sénémi, a indiqué que les Burkinabè vivant à l’extérieur ne sont plus prêts à laisser cette occasion. «Nous ne sommes pas des apatrides. Nous ne sommes ni Burkinabè ni Ivoiriens, qui sommes-nous ? Que nos autorités nous le disent quand ils mettent en doute notre carte consulaire qui sert de pièce d’identité pour nous qui vivons hors de notre pays», s’interroge-t-il.

Il faut noter que c’est plus de 3 millions de Burkinabè qui vivent en Côte d’Ivoire.

Jean Bavane Kouika