Violences électorales : Le Groupe des organisations féminines…dénonce le « rôle nocif des commissaires locaux »

Mme Rachel Gogoua 'au centre), présidente du Groupe des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (Gofehf)
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Violences électorales : Le Groupe des organisations féminines…dénonce le « rôle nocif des commissaires locaux »

« Nous avons constaté le rôle nocif des commissaires locaux, qui au lieu d’être des citoyens et de jouer le rôle impartial qui leur est dévolu, se mettent dans la position de militants de partis politiques », a fait remarquer Mme Rachel Gogoua, présidente du Groupe des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (Gofehf), une faîtière de 18 réseaux et Organisations non gouvernementales droits des femmes.

C’était, le 19 octobre 2018, à l’occasion d’une conférence de presse à son siège, à Abidjan-Cocody, les 2Plateaux pour faire le point de l’observation des élections couplées municipales et régionales du 13 octobre 2018.

« La majorité des violences que nous avons connues provient du traitement des résultats des bureaux de vote par les commissaires locaux. Cela est dû au fait que la Commission électorale indépendante (Cei) et surtout les commissions locales sont composées par les représentants des partis politiques et l’administration », a dénoncé Mme Gogoua. Pour toutes ces raisons le  Gofehf recommande au gouvernement d’autoriser la société civile  à faire partie de la Cei tant au niveau central qu’au niveau local.

Au cours de ce scrutin, dira-t-elle, les observateurs du Gofehf ont constaté que de nombreuses personnes ayant votées aux législatives ne retrouvaient pas leurs noms sur le listing. Avant d'ajouter:« Le secret du vote n’était pas assuré dans certains bureaux de vote du fait de l’utilisation des bancs superposés servant d’isoloirs (Yopougon Selmer Centre Siporex2 BV01) et de la présence de certains bureaux de vote à ciel ouvert, sous des bâches (cas de l’Epp Bad abattoir Port-Bouët ». Pour ce faire le Gofhef recommande à l’endroit du gouvernement de mettre à la disposition de la Cei des moyens afin qu’elle acquiert tout le matériel électoral.

Pour l’observation de ces élections, il faut indiquer que le Gofhef a déployé 111 observateurs et 7 superviseurs dans le district d’Abidjan et à l’intérieur du pays notamment dans les communes d’Abobo, de Bingerville, de Cocody, de Port-Bouët, de Yopougon, de Danané et de Man.

A l’endroit de la Cei, le groupe recommande de porter sur les bulletins de vote des stickers après que ces documents soient livrés à la Commission pour éviter les fraudes liées aux Procès-verbaux parallèles et aux achats d’électeurs. S'agissant des partis politiques, le groupe leur recommande de former leurs représentants sur le rôle qu’ils doivent jouer dans les bureaux de vote. Egalement, le Gofhef leur demande d’assister leurs représentants au cours du scrutin en leur fournissant des repas.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info