Le ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi et le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Bert Koenders, ont signé une convention entre les Frci et les casques bleus. C’était le jeudi 30 mai, au cabinet du ministre, sis au Plateau. Cette convention vise, a expliqué Paul Koffi Koffi, «à matérialiser les relations» entre les deux forces. «Sur le terrain, les hommes sont appelés à travailler ensemble, à faire des opérations communes. Il était important que, compte tenu des mouvements que nous avons opérés sur notre territoire face aux différentes menaces, la force de l’Onuci s’adapte à ce découpage», a confié le ministre qui était interrogé par les journalistes au terme de la signature. «Nous avons besoin que nos hommes s’accordent sur la manière d’opérer sur le terrain», a-t-il ajouté.

«Il n’y a pas de menaces djihadiste en Côte d’Ivoire», a précisé le ministre chargé de la Défense, répondant à une question. Toutefois, il a indiqué que de «nouvelles menaces», comme celles qui peuvent provenir du Mali «compte tenu de notre voisinage», pèsent sur le pays. Pour prévenir ces menaces, a-t-il déclaré, la Côte d’Ivoire a redéployé ses forces sur l’ensemble du territoire. «Il est important que les Nations unies, avec la présence de l’Onuci, puissent s’adapter à ce processus et que nous ayons une présence simultanée et que les opérations, les patrouilles, les inspections, les supervisions se fassent de façon simultanée», a déclaré le ministre. D’où l’intérêt de la signature de la convention qui définit le cadre de coopération entre les deux forces.

Une signature que Bert Koenders a saluée. Pour lui, plus qu’une convention, il s’agit d’un parrainage entre ces forces. Elle porte également sur la formation, la conduite des opérations, la restructuration du secteur de sécurité. «Il s’agit d’une transition pour les Frci car la force onusienne va probablement être réduite à un seul bataillon cette année», a souligné le chef de l’Onuci. Il a estimé que la convention peut aussi permettre d’étudier la possibilité de fournir un appui direct des casques bleus aux Frci dans le domaine opérationnel et, dans une moindre mesure, la logistique. La convention devra également prendre en compte, a-t-il insisté, le respect des droits de l’Homme nécessaire à la protection des populations civiles.

Le ministre Paul Koffi Koffi était entouré de plusieurs autorités militaires, dont le chef d’état-major général des Frci, le général de corps d’armée Soumaïla Bakayoko et le commandant de la gendarmerie, le général de division, Gervais Kouassi. Tandis que le commandant des casques bleus, le major général Iqbal Asi et d’autres dignitaires de l’Onuci, étaient aux côtés de Bert Koenders.  

Pascal Soro