Société civile: Adiko invite ses pairs à défendre les institutions républicaines

Adiko Johnson, président du Forum des organisations de la  société civile (Fosci), a invité toutes les structures de la société civile à s’investir dans la promotion et la défense des institutions de l’État afin de les rendre plus fortes. Face à la presse, ce mardi 13 mai, il a indiqué que la société civile doit jouer son rôle de régulateur de la société  en empêchant les hommes politiques de faire basculer à nouveau le pays dans la violence.

« Hier nous avions, au sein de la Fesci, mené des actions en vue de défendre les institutions comme ce fut le cas lors de la marche du Rhdp en mars 2004. Aujourd’hui, il faut poser des actes afin de faire annuler la marche de la Jfpi qui aura lieu le 5 juin en plein Plateau et un jour ouvrable », a-t-il dit. Pour lui,  cette marche cache une volonté d’insurrection contre les institutions de l’État et il appartient à la société civile d’empêcher cela.

Toujours selon lui, le rôle de la société civile est de défendre les institutions  peu importe les personnes qui les incarnent. « Quand le Fpi lance ce genre de mot d’ordre, ce sont des jeunes Ivoiriens dans  des quartiers  qui sont exposés à la revanche des victimes. Il faut faire attention à ne pas réveiller les démons de la crise. »

Cet appel, selon le président du Fosci, fait suite au fait que certaines associations et mouvements de soutien au Chef de l’État prévoient organiser une cérémonie d’hommage en son honneur le même jour et à la même place.

Pour Adiko Johnson, il est temps que le Fpi accorde de l’importance à tous ceux qui véhiculent des messages allant dans le sens de l’apaisement. Il a indiqué que lorsqu’un proche de M. Gbagbo prend ses distances et va dans le sens de l’apaisement, il est taxé d’être acheté par le ministre d’État Hamed Bakayoko. « Gervais Coulibaly, Zadi Djédjé ont été traités de vendus parce qu’ils  ont prêché des messages de paix. Il faut éviter d’agir ainsi et accepter la contradiction », dira-t-il. Avant d'ajouter que la Côte d’Ivoire a besoin de plus de démocratie et celle-ci commence d’abord au sein de chaque parti.

Ouattara Ouakaltio