Session internationale de réflexion stratégique : La 3e édition s’ouvre, lundi, à Grand-Bassam

Session internationale de réflexion stratégique : La 3e édition s’ouvre, lundi, à Grand-Bassam

Session internationale de réflexion stratégique : La 3e édition s’ouvre, lundi, à Grand-Bassam

Plusieurs experts militaires et civils africains prendront part, du lundi 25 au vendredi 29 juin, à n’sah hôtel de Grand-Bassam,  à la 3e édition de la session internationale de réflexion stratégique (Sirs).

Organisée par le ministère d’état, ministère de la défense, à travers l’institut d’études stratégiques et de défense (iesd) et en partenariat avec la coopération française, l’édition 2018 de la Sirs a pour thème principal : « Reconstruction de l’outil de défense post-conflit : cas des pays africains ». au cours de la cérémonie de lancement officiel de l’évènement, organisée, hier, au ministère de la défense, Jean Jacques konadjé, chef de cabinet civil du ministre d’Etat, ministre de la défense, a indiqué que le choix de ce thème s’explique par le fait que de nombreux pays africains, après avoir été le théâtre de conflits parfois sanglants, empruntent le chemin de la paix à travers la mise en œuvre de programmes de sortie de crise.

« Cependant, il ressort des études scientifiques que les pays post-conflit s’inscrivent souvent dans une dynamique d’instabilité caractérisée par une période de ni paix ni guerre. Pis, l’analyse de l’environnement géopolitique africain, ces 20 dernières années, montre, à bien des égards, que la plupart de ces pays sont susceptibles de replonger dans la violence armée au bout de 5 années, après la fin officielle des hostilités».

Selon lui, cela s’explique par le fait que certains de ces programmes post-conflit restent trop superficiels ou ne tiennent pas compte des réalités sociopolitiques des pays concernés. « De tous les programmes de sortie de crise, la reconstruction de l’outil de défense apparaît à la fois comme l’un des plus importants et des plus délicats. Elle conditionne la bonne mise en œuvre de l’ensemble des programmes de sortie de crise », a poursuivi Le chef de cabinet civil du ministre d’état, ministre de la défense. Et d’ajouter : « Lorsqu’elle est bien menée, la reconstruction de l’outil de défense contribue à jeter les bases de la stabilité et du développement dans un contexte post-conflit».

Il a aussi précisé que ces cinq journées de réflexion seront animées par 10 conférenciers et verront la participation de 60 auditeurs (20 nationaux et 40 internationaux) originaires de 20 pays d’Afrique et de deux communautés économiques régionales. « Dix sous-thèmes ont été retenus et feront l’objet de communications. Ces sous thèmes permettront de mettre en exergue des problématiques pertinentes telles que la question de la cohésion au sein des forces nationales construites à partir d’unités de belligérants ; les dangers d’une réforme du secteur de la sécurité inaboutie en matière de reconstruction de l’outil de défense ; la place des armées dans les sociétés en situation de sortie de crise ».

L’innovation, pour cette 3e édition de la Sirs, a souligné Jean Jacques Konadjé, c’est que les différentes communications qui seront prononcées feront l’objet d’une publication scientifique. Le chef de cabinet civil du ministre d’Etat Hamed Bakayoko avait à ses côtés plusieurs officiers généraux et supérieurs. Au rang desquels, le général de brigade Julien Kouamé, chef d’état-major de l’armée de terre.

CASIMIR DJÉZOU