Sécurité nationale: ‘’Plus de 37 000 armes marquées’’, révèle Hamed Bakayoko

« Entre 2011 et 2016, ce sont environ 12064 armements qui ont été collectés, 37475 armes marquées et 17788 détruites », a déclaré Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. C’était le 16 février 2017, à l’occasion de la triple cérémonie de destruction, de marquage et de remise d’armes à la police nationale par la Commission nationale de lutte contre les armes légères et de petits calibres (ComNat-Alpc). La cérémonie a eu lieu dans les locaux de l’École nationale de police (Epn), à Abidjan-Cocody.

Pour Hamed Bakayoko, c’est un travail important qui contribue à la sécurisation du pays. Car, « par cet acte, ce sont des vies qui sont sauvées, des braquages, des viols et autres actes délictueux qui sont évités ».

C’est pourquoi, il a exprimé sa gratitude à la ComNat et ses partenaires (Le Japon, l’Allemagne, l’Onuci) et les a exhortés à poursuivre les efforts pour que les armes ne soient seulement qu’entre les mains de ceux qui en ont le droit. « Car, c’est une menace dans la sous-région qui a appelé à la mobilisation des pays de l’espace Cedeao », dira-t-il.

Il a également salué les efforts entrepris pour le marquage des armes et leur stockage, de même que la gestion électronique du mouvement des armes.

Selon lui, la sous-région ouest-africaine n’est pas à l’abri des menaces terroristes. « Ce sont ces armes issues des circuits mafieux qui alimentent ceux des terroristes, et sèment la désolation et le désordre dans nos sociétés », a-t-il déploré.

Aussi a-t-il pris l’engagement de faire bon usage de ces armes remises qui permettent de consolider les acquis des forces de défense et de sécurité. Car, dira-t-il, « c’est quand il y a des fissures que l’ennemi profite pour frapper ». Il a également appelé à la discipline et à la vigilance des forces afin de mieux protéger les populations.

Le préfet hors-grade, Kouadio Yao, président de la ComNat-Alpc, a rappelé que,  depuis 2016, certains services des Forces de défenses et de sécurité  ont été dotés d’un système de gestion informatisé des stocks. 14 escadrons de la gendarmerie nationale, 17 sites des Forces armées de Côte d’Ivoire ont été connectés à deux serveurs centraux installés, l’un à l’État-major général des Faci, à Abidjan. Cette opération a été entièrement financée par l’Allemagne à travers la Giz.

Dans la même dynamique, 11 préfectures de police sont aujourd’hui connectés  à un serveur central installé à la direction générale de la police nationale grâce au financement du Japon. Avant d’ajouter que dans les semaines à venir, quatre services des unités d’interventions seront connectés à leur tour à ce serveur central.

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info