Lundi dernier, l’on a assisté, à Bouaké, à la naissance d’un nouveau corps de métiers. Il s’agit de celui des sapeurs-pompiers civils. Il est composé de 722 ex-combattants dont 68 jeunes filles. L’effectif devrait évoluer pour atteindre, au total, 1500 éléments.
 Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a présidé la cérémonie de sortie officielle de ces secouristes qui a eu lieu au 3e bataillon de Bouaké.  ‘’Vous faites un métier noble. Il s’agit pour vous de sauver des vies humaines’’, a-t-il déclaré avec fierté.  Il a indiqué que l’Etat mettra tous les moyens à leur disposition pour l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes.
Pour Hamed Bakayoko, la démobilisation et la réinsertion sont des enjeux clés dans le processus de normalisation du pays.
 Non sans rappeler que ce sont, à ce jour, plus de 27 mille ex-combattants qui ont été réintégrés dans la vie active.  Fidèle Sarassoro, directeur de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), a tenu à souligner que ce sont les meilleurs qui ont été retenus. « Les ex-combattants ont été présélectionnés sur la base de tests médicaux, d’épreuves physiques et d’examens académiques ». Ils ont, par la suite, passé un mois au centre de resocialisation de Ouakoukro, situé non loin de M’Bahiakro, où ils ont bénéficié d’un programme spécifique visant à favoriser leur passage à la vie civile.
 Après quoi, a poursuivi M. Sarassoro, ces stagiaires ont reçu pendant deux mois, au 3e bataillon de Bouaké, une formation à la fois technique, théorique et pratique dispensée par l’Office national de la protection civile (Onpc). Toutefois, a-t-il précisé, ils devront effectuer un stage de perfectionnement de 6 mois afin de se frotter aux réalités du terrain. « C’est après ce stage de perfectionnement qu’ils seront mis à la disposition des conseils régionaux pour exécuter leurs missions », a-t-il conclu. Pour montrer qu’ils ont été bien formés, les sapeurs-pompiers civils ont fait des démonstrations à travers des simulations de difficultés dans lesquelles se trouveraient les populations. Soulignons que l’Onuci, ainsi qu’un certain nombre de partenaires internationaux ont contribué financièrement à ce programme. Aïchatou Mindaoudou, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’ivoire, a promis que son institution continuera d’accompagner le pays.
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Charles Kazony

correspondant régional