Réconciliation: Le Fpi "se dit disposé" à accompagner la CDVR
Réconciliation: Le Fpi "se dit disposé" à accompagner la CDVR
Une délégation du Front populaire ivoirien (Fpi), parti de Laurent Gbagbo, conduite par son président Pascal Affi N’Guessan, a rendu une visite de « courtoisie » au président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), ce jeudi 06 février. C’est la première rencontre entre Affi N’Guessan et Charles Konan Banny depuis sa sortie de prison.
« Vous savez, depuis que je suis sorti de la prison de Bouna, c’est la première visite. Donc, il s’agit d’une visite de courtoisie. C’est pourquoi, le président de la Cdvr n’était pas accompagné de ses commissaires qui travaillent sur les dossiers de la réconciliation », a indiqué Pascal Affi N’Guessan. Avant d'ajouter que ce qui est important à retenir, c’est l’engagement pris par le Fpi de rencontrer les jours à venir, la Cdvr dans sa composition opérationnelle pour échanger avec les membres sur sa vision de la réconciliation.
Pour le premier responsable du Fpi, cette vision, « c’est le dialogue politique pour régler les questions issues des effets de la crise, ce sont les états généraux de la République afin de mobiliser l’ensemble des composantes de la nation pour examiner les causes de la crise, en tirer les leçons, notamment sur les réformes politiques et institutionnelles. Et aller dans la paix aux prochaines élections afin de réengager la reconstruction dans la stabilité. »
Pour lui, la reconduction du mandat du président de la Cdvr est une marque de confiance du Président de la République envers Charles Konan Banny. Et cela signifie que le pays peut compter sur lui. Car, il a un rôle à jouer.
Prenant la parole, Charles Konan Banny a indiqué que l’ordonnance qui le reconduit, prescrit ce qui reste à faire. « Il nous reste à terminer la phase de recherche de la vérité, savoir qui a fait quoi, comment identifier les auteurs et comment nous allons entendre les victimes et les réparations à proposer », a-t-il dit.
Le président de la Cdvr a également indiqué que son institution a pu identifier plus de 60.000 victimes. Aussi a-t-il ajouté, la Cdvr devra aboutir à la partie justice transitionnelle tout en étant convaincu que d’ici le mois de juillet, « on aura avancé et c’est à ce moment-là que nous donnerons notre rapport final. »
Ouattara Ouakaltio