Réconciliation: Alphonse Soro demande à Affi N’guessan de s'inscrire dans le processus

Alphonse Soro, député et président de l'APC a expliqué les projets de lois soumis à l'Assemblée nationale
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Réconciliation: Alphonse Soro demande à Affi N’guessan de s'inscrire dans le processus

Réconciliation: Alphonse Soro demande à Affi N’guessan de s'inscrire dans le processus

« Je demande à Affi N’guessan de mettre de l’eau dans son vin. Qu’il se calme », a déclaré ce jeudi 15 août, à Abidjan-Adjamé, le député Alphonse Soro, par ailleurs, président de l’Alliance pour le changement (Apc).

C’était à l’occasion de l’explication aux populations des textes de lois relatifs à la nationalité, au foncier rural et à l’apatridie soumis aux députés, lors de la 4ème session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui se poursuit en ce moment.

Alphonse Soro s’est insurgé contre l'attitude d’Affi N’guessan qui, au lieu de s’adresser à l’État-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour demander l’expulsion des éléments qui occupent sa résidence, est allé personnellement leur intimer l’ordre de partir des lieux. Cela aurait pu entraîner des incidents selon le président de l’Apc. Pour lui, cette attitude n'est pas faite pour faciliter la réconciliation en cours.

Concernant les projets de lois en travaux, il a demandé à la classe politique d’arrêter d’intoxiquer les populations.

« Tous ceux qui affirment que le Président Ouattara veut donner la nationalité aux étrangers racontent des contre-vérités », a-t-il souligné. Il a expliqué que la loi sur l’apatridie ne fera pas des concernés des Ivoiriens. Il s’agit, selon lui, d’accorder plutôt le statut d’apatride à des personnes qui n’ont aucun repère. C’est par la suite que ces derniers pourront avec ce statut s’ils le veulent engager une procédure de naturalisation. « Ces textes ne feront pas d’eux des Ivoiriens mais plutôt des apatrides », a-t-il précisé.

Au niveau du foncier rural, il a indiqué qu’aucun étranger, au regard des textes qui ont été soumis aux parlementaires, ne pourra être propriétaire de terre en Côte d’Ivoire.

Revenant sur la question de la nationalité, il a révélé que là où le Président Gbagbo appliquait ces textes par " naturalisation" comme préconisés par les accords de Marcoussis, le Président Ouattara veut le faire par "déclaration". « C’est-à-dire que les personnes concernées, au lieu d’adresser directement une demande de naturalisation au Président de la République, devront désormais introduire leur dossier au niveau du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Libertés publiques », a-t-il expliqué.

Aussi a-t-il indiqué que toute la classe politique ayant signé les accords de Marcoussis, s’était engagée en 2003 à corriger les dispositions du code de nationalité non encore modifiées en 1973, qui donnaient la primauté au droit de sol.

Saluant la libération des prisonniers pro-Gbagbo, il a affirmé en compagnie de Yaké Évariste, membre de l’ex-galaxie patriotique et de Drigoné Bi Faya que la prison devrait "assagir toutes les personnes libérées".

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmaat.info