Pendant trois heures, ces échanges ont porté sur le Rhdp et l’actualité socio-politique nationale. Dans une ambiance marquée par les odeurs de thé chinois et de ‘’soukouya’’ (viande braisée) qui embaumaient l’air.

Tour à tour, chacun a soulevé des préoccupations relatives à la vie de la formation politique unifiée, née le 26 janvier, ainsi qu’aux ‘’éclats’’ de voix qui sont entendus dans l’arène politique ivoirienne.

S’agissant du Rhdp, les responsables des grins ont dénoncé, entre autres, la déconnexion entre le sommet et la base, le manque de solidarité des cadres du parti, les oppositions fratricides entre les élites et la lancinante question de l’emploi des jeunes.

Le député de la circonscription électorale de Blességué-Kouto ne s’est pas dérobé aux questions : « Moi-même, quand j’ai été nommé ministre, j’ai fait venir auprès de moi des cadres. Je fais ce que je peux pour résoudre les problèmes des parents, mais je ne peux pas le faire tout seul. Il faut que chacun de nous, de par sa position et dans la mesure de ses moyens, participe à l’élan de solidarité. C’est comme ça que nous pouvons alléger la tâche du Président Alassane Ouattara qui fait beaucoup dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens », a fait savoir Bruno Koné.

Répondant aux préoccupations des uns et des autres, le vice-président du parti, en charge des relations extérieures et de la région de la Bagoué, a été formel : « Vous ne pouvez pas avoir gagné les élections et gouverner avec quelqu’un qui n’est pas de votre bord politique. C’est ainsi partout dans le monde. Le Président Ouattara n’a jamais promis à qui que ce soit une alternance de facto. Il a dit, nous choisirons le meilleur d’entre nous. Où est palabre dans ça ? », a-t-il dit.

Il a ensuite appelé son auditoire à se mobiliser pour le Rhdp et son président. « Ne croyez pas que ceux qui disent des paroles mielleuses en ce moment peuvent faire mieux qu’Alassane Ouattara. Ils viendront vous voir, vous ‘’courtiser’’, ouvrez les yeux, car le Président fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny l’a dit : le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Faisons-en sorte de ne pas perdre notre bonheur qui est Alassane Ouattara », sensibilise l’actuel ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.

L’ex porte-parole du gouvernement a terminé en prônant l’union entre tous les filles et les fils de la Côte d’Ivoire, en général, et ceux de la région de la Bagoué en particulier.

EMMANUEL KOUASSI

(INFOS : correspondance particulière)