Rhdp/ Amédé Kouakou aux chefs Godê : « Aujourd’hui, ce que nous voulons, c’est la paix »

Rhdp/ Amédé Kouakou aux chefs Godê : « Aujourd’hui, ce que nous voulons, c’est la paix »

 Les jeunes et les femmes étaient également associés à cette rencontre. Il a été surtout question pour l’émissaire du Rhdp de venir expliquer aux têtes couronnées les raisons profondes qui ont amené le Président de la République, Alassane Ouattara à transformer le Rhdp en parti politique.

Face donc à un auditoire qui a voulu tout savoir sur les tensions politiques nées, à partir de la création du Rhdp unifié, entre les Présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, d’une part, et d’autre-part du départ de Guillaume Soro, de la tête de l’Assemblée nationale, Amédé Kouakou s’est acquitté d’un devoir. Celui d’éclairer la lanterne des uns et des autres, tout en les rassurant que la Côte d’Ivoire continue sa marche vers son développement.

De prime abord, il a tenu à lever toute équivoque. « Les chefs traditionnels ne font pas de la politique. Mais les chefs gèrent des villages. Ils ont des personnes derrière eux. S’il y a des problèmes qui surviennent dans le pays, comment le chef peut les expliquer aux personnes qui sont sous sa responsabilité ? », s’est-il interrogé. Par conséquent, a-t-il dit, en tant que responsables à un certain niveau, ils ont le devoir de venir vers les chefs pour leur expliquer.

Concernant le départ de Soro Guillaume du perchoir de l’Assemblée nationale, il a affirmé que c’est parce que celui-ci a exprimé clairement son refus de ne pas appartenir au Rhdp unifié qu’il n’avait pas le choix que de rendre sa démission.

Poursuivant les échanges, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier est revenu longuement sur la crise née de la création du Rhdp unifié, notamment en langue baoulé, pour mieux se faire comprendre par ses « parents » Godê. De ce qu’il a dit en français, nous avons retenu que si le Président, Alassane Ouattara s’est évertué à donner une existence légale au Rhdp, ce n’est rien d’autre que de s’inscrire dans une dynamique de paix qui va donner à la Côte d’Ivoire son rayonnement d’antan. « Avec le Rhdp unifié, c’est le rassemblement dans un même creuset de tous les houphouétistes », a-t-il lancé. Pour lui, en créant le Rhdp, c’est la paix qui est recherchée. « A Béoumi vous avez connu la guerre. Aujourd’hui, ce que nous voulons, c’est la paix », a insisté Amédé Kouakou, non sans faire la démonstration que le Pdci-Rda qui est pratiquement vidé de ses nombreux cadres et militants issus de toutes les régions de Côte d’Ivoire et qui faisait sa force et sa réputation, s’apparente dorénavant à un parti dont l’essentiel des militants sont des baoulé. « Ce n’est pas de cette Côte d’Ivoire que nous voulons », a-t-il conclu.

Dans les échanges, les chefs ont posé des problèmes de développement de leur localité notamment le bitumage de certaines voies de la commune. Auparavant, ils ont remercié les autorités par rapport au reprofilage de certaines d’entre-elles dont le bitumage de l’axe Béoumi-Tiébissou.

Soulignons que des chefs venus de Dimbokro et de Bocanda ont pris part à cette rencontre.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL