Révision de la liste électorale: Les jeunes invités à s'inscrire en masse

Révision de la liste électorale: Les jeunes invités à s'inscrire en masse

Le lancement officiel de cette opération d'envergure nationale a eu lieu le 14 juin 2018, à l'Institut supérieur des sciences et techniques de la Communication (Istc) polytechnique, à Abidjan-Cocody.

Selon Bamba Sindou, coordinateur général de la Poeci, «c'est une invitation aux jeunes à venir s'inscrire massivement sur la liste électorale de 2018. Le taux d'inscription des jeunes actuellement est de 11,4%. L'objectif est de relever ce taux sur la liste électorale».

Avant d'ajouter que des équipes seront déployées sur le terrain dans le cadre de cette campagne. «Le Rijlci sera à Mankono et à Bangolo où nous avons constaté un taux assez faible. La Poeci va également investir six localités: Zougougbeu (région de Daloa), Bouna, vavoua, Sassandra, Danané et Meagui où les taux d'inscription sont également très bas».

Pour Kévin Adomayakpor, directeur exécutif du National democratic institut (Ndi), partenaire financier de ce programme, «le constat est que beaucoup de jeunes ne sont pas inscrits sur la liste électorale. Aujourd'hui, c'est une campagne d'éducation, de sensibilisation pour que les jeunes ivoiriens puissent s'enrôler sur les prochaines listes pendant la période du 18 au 24 juin comme annoncée par la Commission électorale indépendante (Cei). Il s'agit d'expliquer aux jeunes ivoiriens qu'il est de leur intérêt de participer à la vie politique de leur pays et la première marque de citoyenneté que donne la Constitution est de pouvoir s'exprimer. Or, pour pouvoir le faire, il faut être sur la liste électorale».

Magloire N'Dehi, chargé de programmes à Friedrich Naumann, estime, pour sa part, que le travail de la société civile est d'encourager les jeunes à la vie politique en s'inscrivant sur la liste électorale. Parce que c'est la seule voie démocratique pour choisir ses représentants.

Selon lui, de telles initiatives doivent être encouragées car les jeunes représentent 77% de la population ivoirienne. «Tout ce que nous faisons, si nous ne le faisons pas avec les jeunes, cela ne servira à rien», indique-t-il.

Aux jeunes, dira-t-il, «on peut ne pas être d'accord sur beaucoup de choses, mais il faut d'abord commencer par s’inscrire sur les listes électorales après, on pourra demander des réformes et faire les corrections à mesure qu’on avance».

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info