Réforme de la Cei/Amadou Gon Coulibaly: ‘’Que le spectre de crise ne rime plus avec les élections’’

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Réforme de la Cei/Amadou Gon Coulibaly: ‘’Que le spectre de crise ne rime plus avec les élections’’

Le gouvernement, les organisations de la société civile et les groupements politiques ont signé le mercredi 26 juin, à la Primature, le dernier acte de leur dialogue direct entamé en janvier sur la Commission électorale indépendantes (Cei). Intitulé rapport final du dialogue politique sur le processus de réforme de la Cei, le document a été approuvé par toutes les parties.

« Tout ce que nous voulons, c’est que les élections de 2020 soient des élections apaisées, transparentes et crédibles. Nous l’avons réussi en 2015. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas réussir à nouveau en 2020. Chacun doit faire en sorte que le spectre de crise ne puisse plus rimer, pour les Ivoiriens, avec les élections », a plaidé le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

S’il comporte des accords, le document adopté mentionne également des points de divergence.

Parmi les signataires politiques, figurent notamment le Fpi et la coalition de l’opposition, l'Alliance des forces démocratiques (Afd), la majorité Rhdp, l’Alternative citoyenne et le groupement Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), le groupement Alliance des Ivoiriens pour le changement, le Groupement des partenaires politiques pour la paix (Gp-Paix) et le Renouveau pour la paix et la concorde (Rpc-Paix).

Du côté de la société civile, les signataires sont, entre autres, l’Action pour la promotion des droits de l’homme (Apdh), la plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections (Poeci) et le Groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale (Gpate).

Grands absents de cette signature, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds). Parties prenantes des discussions au départ, les deux groupements ont, chemin faisant, opté pour la chaise vide. Leurs préoccupations, selon le chef du gouvernement, ont été néanmoins prises en compte valablement par l’opposition restée fidèle au dialogue. En effet, le rapport signé hier est le fruit d’une douzaine de rencontres qui ont alterné sessions plénières et comités techniques restreints.

Amadou Gon Coulibaly doit maintenant rendre compte au chef de l’État, Alassane Ouattara, des conclusions de ce dialogue, puis le gouvernement avisera. D’ores et déjà, il a assuré qu’il fera « une synthèse la plus intelligente et la plus représentative » des accords et des contradictions issus de ce dialogue dont il se félicite. S’il a refermé les portes de ce processus, le Premier ministre assure qu’il laisse ouverte en permanence la porte de l’esprit d’écoute sur tous les autres sujets avec ses partenaires.

Benoît HILI