Racket, crimes et lutte contre l’impunité: Ange Kessy fait le point des procès

Ange Kessy, le procureur militaire
Ange Kessy, le procureur militaire
Ange Kessy, le procureur militaire

Racket, crimes et lutte contre l’impunité: Ange Kessy fait le point des procès

 Racket, crimes et lutte contre l’impunité: Ange Kessy fait le point des procès

Le commissaire du gouvernement, procureur militaire, Ange Bernard Kessy, a indiqué que le tribunal militaire a enregistré 81 dossiers dans lesquels sont impliqués 144 policiers, militaires et gendarmes pour racket.

Face à la presse, ce mercredi 21 mai, à Abidjan-Plateau, il a également affirmé que les commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) de Noé, Dabou, San Pedro et de l’Egs Marcory, sont dans le viseur des enquêteurs militaires pour atteinte grave aux droits humains.

« Malgré la répression, nous remarquons la persistance du fléau mais nous ne baissons pas les bras. Nous demandons à l’observatoire de la fluidité routière de nous signaler les barrages illégaux et extorsion de fonds. Car 80 barrages sur 100 sont illégaux », a révélé Ange Kessy.

Il a, par ailleurs, lancé à nouveau un appel aux forces de l’ordre afin que ceux-ci mettent fin à ce genre de pratique qui n’honore pas leur corporation.

Pour ce qui est de l’assassinat de l’élève Tiémoko Joël, le procureur militaire a indiqué que les enquêteurs sont à la recherche de l’élément  des Frci auteur du crime afin de le traduire en justice. « Ce militaire ne répondra pas seul devant la justice. Ses chefs vont comparaître pour expliquer comment et pourquoi ils engagent un militaire à la surveillance d’un site immobilier », a-t-il menacé.

Le commissaire du gouvernement a également souligné que les conditions de détention du général Dogbo Blé Bruno ont été améliorées. « Il lui est permis de recevoir la visite de son épouse, de ses avocats et de pratiquer le sport à l’extérieur de sa cellule au moins une fois par jour. »

Indiquant que les procès militaires reprendront le 21 juillet, Ange Kessy a dit qu’à ce jour, 128 éléments des Frci sont poursuivis par le tribunal militaire. Dont 10 purgent une peine criminelle allant de 5 à 15 ans de prison, 17 en instance de jugement, 27 placés sous mandat de dépôt et 74 font l’objet d’enquête en cours.

Ouattara Ouakaltio