Programme d’urgence forestière : Les opérations de reboisement relancées au nord sur 1000 ha

Échange de documents entre le ministre Babaud Darret (à droite) et le président de l’Aitbt, Denis Leroy .
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Programme d’urgence forestière : Les opérations de reboisement relancées au nord sur 1000 ha

L’exécution du Programme d’urgence de restauration du couvert forestier ivoirien, mis en place par le ministre des Eaux et Forêts, Mathieu Babaud Darret, se fera avec les appui et compétence d’organisations nationales et internationales évoluant dans ce secteur. Il en sera surtout ainsi au niveau du reboisement, acte essentiel à la survie de ces massifs. C’est bien ce qui justifie les conventions qu’il vient de  passer avec l’Association technique internationale des bois tropicaux (Aitbt), l’Association sino-africaine des exploitants  du bois de Côte d’Ivoire ( Asaeb-CI ) et le Syndicat des exploitants et exportateurs de bois de vêne de Côte d’Ivoire ( Syneebv-CI).

Trois organismes qui s’engagent ainsi aux côtés du ministère pour contribuer à la gestion durable des massifs classés. L’Aitbt, bien connue en la matière, jouit d’une expertise non négligeable dans la promotion et la valorisation des essences issues des forêts tropicales, en vue d’une meilleure compétitivité de celles –ci sur les marchés internationaux. Aussi, affirme avec force conviction le ministre Mathieu Babaud Darret, «  pour rebâtir la forêt, afin d’en faire une véritable composante de l’aménagement du territoire, pour mieux encadrer et soutenir les entreprises de la  filière bois et pour renforcer les capacités des différentes parties prenantes dans la gestion forestière, nous avons besoin de l’Aitbt. » Il reste tout aussi convaincu que « les membres de cette convention, du fait de leurs diversités et de leurs capacités respectives, constituent des plates-formes susceptibles d’apporter à notre pays, les expériences et expertises nécessaires à la mise en œuvre des partenariats publics et privés, mécanisme de financement durable, pour la création de plantations forestières intensives que nous appelons de tous nos vœux ». 

De leur côté, l’Asaeb-CI et le Syneebv-CI s’engagent individuellement à financer, à hauteur de 350 millions de Fcfa, le reboisement de 1000 ha de forêt dans le nord, au-dessus du huitième parallèle. Il s’agit effectivement de planter  500 ha de vêne dans la forêt classée de Foumbou dans le département de Korhogo, soutenu par l’Association sino-africaine  des exploitants du bois de Côte d’Ivoire. Et d’aménager 500 autres ha de vêne, dans les forêts classées du Bandama blanc et de la Loho, grâce au  Syneebv-CI.

Des contributions notables à l’œuvre de régénérescence forestière et partant de protection de la diversité biologique dans la partie septentrionale du pays. Car avec les Chinois, c’est l’expérience de l’un des premiers pays au monde en matière de reboisement dont la Côte d’Ivoire va sûrement tirer profit, reconnaît le ministre des Eaux et Forêts. Le bois ainsi planté pourra faire, plus tard, l’objet d’exploitation organisée pour le compte de l’industrie d’ébénisterie.

Comme pour traduire son engagement dans les faits, le président du Syneebv-CI  Konan Kouassi, a remis, séance tenante, un chèque de 75millions de Fcfa au ministre. Tout en indiquant que la signature de cette convention par son organisation symbolise son engagement à accompagner le Président  Alassane Ouattara dans la vision nouvelle qu’il a de la conservation des forêts ivoiriennes. Toute chose dont se réjouit Mathieu Babaud Darret pour qui le fait que ce soient des exploitants forestiers démontre bien que les activités d’exploitation et de reboisement peuvent aller de pair.  Et quand ceux-ci sont en plus des Ivoiriens, « c’est la preuve qu’une prise de conscience effective s’opère chez les acteurs locaux de la filière bois, notamment en ce qui concerne la nécessité de leur pleine implication dans la gestion durable de la forêt ivoirienne. C’est un challenge que nous avons à relever, car il y va de la survie de notre pays. Chacun de ses habitants doit, de plus en plus, prendre part activement à la conservation  forestière », indique le ministre des Eaux et Forêts.

Moussa Toure