Procès: Le tribunal ordonne la relaxe de 10 officiers et sous-officiers de police

Le tribunal ordonne la relaxe de 10 officiers et sous-officiers de police
Le tribunal ordonne la relaxe de 10 officiers et sous-officiers de police
Le tribunal ordonne la relaxe de 10 officiers et sous-officiers de police

Procès: Le tribunal ordonne la relaxe de 10 officiers et sous-officiers de police

Procès: Le tribunal ordonne la relaxe de 10 officiers et sous-officiers de police

Le tribunal militaire a ordonné la « relaxe pure et simple » des 10 officiers et sous-officiers accusés de violation de consigne en 2010. Le procès a eu lieu dans l’enceinte du tribunal d’Abidjan-Plateau, ce lundi 03 février.

« Nous ordonnons leur remise en liberté », a déclaré Mamadou Diallo, président du tribunal militaire, au terme de 7 heures de procès. Ce sont: le contrôleur général Jean-François Régis Boblae Gossebo (ex-directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur), les commissaires Philippe Gnépa Kola (ex-préfet de police de Yamoussoukro), César Néglé (ex-directeur de la surveillance du territoire), Traguéré Siegfried, Joachim Robé Gogo (ex-chef de la planification du Cecos), Denis Monnet (ex-membre du Gspr) et Claude Yoro ainsi que les capitaines majors Guédé Zagahi et Rémi Kobly.

Cette décision a été précédée du réquisitoire du substitut du commissaire du gouvernement, Losseni Dosso. Celui-ci a fait savoir que le délit n’ayant pas été établi, ces 10 prévenus présents sont non coupables.

« Nous reconnaissons que ces prévenus n’ont pas respecté l’appel au ralliement du Chef de l’État mais nous sommes convaincus qu’ils ont agi sous les ordres du directeur général de la police », a-t-il expliqué.

Même si la défense s’est inquiétée de l’absence du colonel-major Boniface Konan, un des témoins clés de ce procès, elle a, cependant, salué la décision du tribunal. « Le droit a été dit et bien dit. Nous sommes revenus à la réalité des faits. Ce n’est pas une décision de faveur mais de justice », a dit  Me Raoul Gohi Bi, un des avocats des prévenus. C'est pourquoi, il a rendu un hommage mérité au juge et au parquet.

Pour l’intérêt de la nation, la défense souhaite qu’une amnistie soit prise par le Parlement ivoirien pour favoriser la réconciliation nationale.

C’est lundi dernier que ce procès a été ouvert. Sur 12 chefs d’accusation en 2011, au lendemain de leur arrestation,  aujourd’hui une seule infraction a été retenue. Ils sont tous poursuivis pour avoir violé des consignes de leur corporation en exerçant ou en ordonnant de violentes répressions de manifestations pendant la crise post-électorale alors que les ordres qu'ils recevaient étaient manifestement illégaux.


Mémoué Diomandé