Procès des Pro-Gbagbo: Le FPI appelle les juges à faire preuve de "responsabilité"

Le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, a exprimé son inquiétude de voir les procès de la crise post-électorale qui s’ouvrent, ce mercredi 22 octobre 2014, virés sur le terrain politique. Il a exprimé cette inquiétude au siège de son parti, sis à Cocody-Attoban.

M. Affi a appelé les juges à faire preuve de « responsabilité afin de dire le droit. Car, ces procès qui s’ouvrent sont un tournant décisif pour la démocratie en Côte d’Ivoire. »

Selon lui, le fait même d’ouvrir ce procès est "une volonté du gouvernement de vouloir museler l’opposition." Car, dira-t-il, il n’arrive pas à comprendre que pendant que le pouvoir dialogue avec l’opposition, les acteurs de cette opposition sont « traînés devant les tribunaux ».

Pour lui, ces procès visent à renier aux responsables du Fpi leurs droits civiques en ce sens qu’il intervient à un an de l'élection présidentielle d’octobre 2015. « Ce procès vise à nous disqualifier afin de ne pas avoir d’opposition à  la candidature d'Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2015 », a-t-il soutenu. Avant d'ajouter que l’ouverture de ce procès est également une atteinte au processus de réconciliation nationale.

Le mercredi 22 octobre 2014 s’ouvre à la cour d’assises d’Abidjan, le procès de 83 personnes dont Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-Chef de l’État ivoirien et Pascal Affi N'Guessan, le président du Fpi ainsi que plusieurs personnalités de la direction dudit parti. Tous sont cités à comparaître pour leur rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010-2011. Ils doivent répondre aux faits qui leur sont reprochés, notamment l’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Parmi les accusés, 40 sont en prison à la Maca, 42 en liberté provisoire et Simone Gbagbo encore en résidence surveillée à Odienné dans le Nord-Ouest.

Ouattara Ouakaltio