Présidentielle Mali : Des militants de l’URD en Côte d'Ivoire expriment leur indignation

Présidentielle Mali : Des militants de l’URD en Côte d'Ivoire expriment leur indignation

Présidentielle Mali : Des militants de l’URD en Côte d'Ivoire expriment leur indignation

« C’est proprement scandaleux, c’est ahurissant qu’au 21e siècle l’on puisse assister à une telle parodie d’élection. Dans près de 393 bureaux de vote, l’on a 100% de suffrage exprimé en faveur d’un seul candidat. Et la mission d’observation de l’UE prétend qu’il n’y a pas de fraude, c’est proprement scandaleux », s’es indigné, le dimanche 19 août, M. Maïga responsable  de la section Côte d’Ivoire de l'Union pour  la république et la démocratie (Urd), le parti de Soumaïla Cissé.

Ils étaient nombreux ce dimanche après midi les militants de l’Urd à leur quartier général à Abidjan Treichville, pour protester contre les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle au Mali. Où la commission électorale a proclamé comme vainqueur Ibrahim Boubacar kéita (Ibk) avec 67,17% de voix contre 32,83% pour son adversaire Souumaïla Cissé.

Pour le camp de l’opposant Cissé, la mission d’observation parle d’irrégularité procédurale, alors qu’un représentant de bureau de vote a été froidement assassiné au sud-ouest de Tombouctou, « j’avoue que nous sommes choqués. Nous sommes d’autant plus choqués qu’aucun bandit armé n’a intérêt à braquer un bureau de vote. Pourtant au centre du Mali et la région de Tombouctou c’est ce à quoi nous avons assisté », a-t-il martelé.

Pour l’Urd, le bourrage d’urne expliquerait sûrement qu’il y aurait eu un « deal » entre Ibk et les bandes armés. Car, soutient le responsable de la section Urd Côte d’Ivoire,  des négociations devaient auparavant se poursuivre entre le gouvernement et ses bandes armées.

A en croire Haidara Moulaye, président d’honneur de la section national de Bamako et le responsable politique de ce parti (Maiga) en Côte d’Ivoire, l’on a  assisté à tout sauf à une élection inclusive transparente et anti démocratique. D’autant plus que des bandes armés, disent-ils, ont mis en respect des membres des bureaux de vote, se sont accaparés des urnes et les ont incendié. « Pour nous, les voix du peuple ont été confisquées et c’est un hold-up électoral », ont exprimé en cœur les manifestants.

 

Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info