Présidentielle 2020: Les chantiers qui attendent le nouveau président de la Cei

Présidentielle 2020: Les chantiers qui attendent le nouveau président de la Cei

« L’heure n’est plus au discours. J’exhorte mes frères et collègues de la commission centrale de nous atteler à la tâche », a indiqué le nouveau président de la Cei, en annonçant les grands chantiers, dans son discours, au terme de la rencontre qui a sanctionné, le 30 septembre 2019, la mise en place du nouveau bureau de l’institution en charge de l’organisation des scrutins électoraux en Côte d’Ivoire.

Ces chantiers, il les a déclinés en plusieurs points, à savoir l’adoption du code électoral, la révision de la liste électorale, la mise en place des bureaux locaux, l’élaboration des titres d’électeur et des documents électoraux. Et surtout, faire en sorte que le lendemain des élections ne rime plus jamais avec les crises.

Pour le nouveau président de la Cei, l’acte du vote requiert nécessairement une réglementation basée sur des lois. Or, ces règles de base sont contenues principalement dans le code électoral. C’est pourquoi « nous allons nous atteler à adopter le code électoral », a déclaré Coulibaly Kuibiert, devant les nouveaux membres de la Commission électorale indépendante.

Après quoi, il faudra procéder à la révision de la liste électorale, « document dans lequel sont enregistrés tous les électeurs ». Pour l’homme de droit, « si tous les électeurs sont des Ivoiriens, il reste que tous les Ivoiriens ne sont pas électeurs. Il faut donc faire en sorte que se trouvent sur cette liste, ceux qui remplissent les conditions pour être électeurs », a-t-il fait remarquer.

Le gros challenge...

Coulibaly Kuibiert a expliqué que des Ivoiriens qui étaient électeurs hier ne le sont pas forcément aujourd’hui, parce que certains sont décédés ou privés de leurs droits. A contrario, bien de personnes qui n’étaient pas électeurs le sont actuellement, car ayant atteint la majorité, ou ayant recouvré leurs droits. Dans tous les cas, exhorte-t-il, il y a lieu de faire en sorte que la liste électorale nettoyée « corresponde à la réalité ».

Autre défi auquel le président de la Cei compte s’attaquer pour une meilleure organisation des élections, c’est l’installation des commissions locales, émanations de la Cei centrale. Ces démembrements, il faut le souligner, s’articulent autour de la charpente administrative du pays : régions, communes, départements, sous-préfectures. « Il faudra installer la Cei dans toutes ces circonscriptions administratives, à l’effet de mener à bien notre mission sur toute l’étendue du territoire », a indiqué le nouveau chef de la Commission centrale.

Suivront l’élaboration des titres d’électeur, ainsi que les documents électoraux. Pour le remplaçant de Youssouf Bakayoko, il faudra également envisager des campagnes de sensibilisation et procéder à la formation du gotha de personnes dans l’environnement de l’organisation pratique des élections.

Le gros challenge des nouveaux membres de la Cei, c’est certainement le fait d’éloigner le spectre des crises dans le sillon des élections en Côte d’Ivoire. Leur président en a fait écho dans son allocution. En Côte d’Ivoire, « les élections riment avec crises. Il faut que cela cesse. Il faut que nous fassions de sorte qu’il n’y ait plus de crise après les élections », a-t-il déclaré. « La tâche est peut-être difficile, mais pas impossible », a précisé, confiant, le patron des commissaires centraux.

MARCEL APPENA