Politique nationale: Un nouveau parti dénommé FP-U voit le jour

Des jeunes "patriotes", ex-membres du Front populaire ivoirien (Fpi), ont décidé de rompre les liens avec ce parti et de suivre leur propre chemin en créant un nouveau parti politique dénommé Front populaire-Unis (Fp-U). Zadi Djédjé, ex-président de la coalition de la jeunesse "patriotique", a été élu à la tête dudit parti, ce samedi 19 avril, lors de l'assemblée générale constitutive, au jardin-bar de Yopougon, par acclamation.

"Nous décidons de prendre nos responsabilités. Nous sommes des modérés loin des extrémistes et nous allons discuter avec le pouvoir en place pour la libération de Laurent Gbagbo, Blé Goudé et le retour de tous les exilés", a indiqué le président de ce nouveau parti. Aussitôt élu, Zadi Djédjé a procédé à la nomination du président de la jeunesse et de la présidente des femmes de son parti. Il a, par ailleurs, révélé que le Fp-U a un conseil national composé de huit membres.

Expliquant les grandes orientations de son parti, Zadi Djédjé a indiqué que si le temps de la guerre est passé, il est temps que les Ivoiriens de tous bords se pardonnent mutuellement et mènent le jeu politique sans violence, et dans le respect des institutions. Pour lui donc, il faut sortir de la belligérance inutile et faire des critiques constructives afin que la Côte d'Ivoire soit en paix et prenne le chemin de la croissance.

Se présentant comme le seul digne héritier politique de Laurent Gbagbo, il a exhorté ses anciens camarades du Fpi à demander pardon à la nation ivoirienne et à "s'engager sincèrement dans la lutte pour le retour de Laurent Ggagbo et des exilés."  Pour prouver qu'il marche dans les pas de Laurent Gbagbo, Zadi Djédjé a annoncé que la rentrée politique du Fp-U  se tiendra à Dabou comme l'a fait Laurent Gbagbo dans ses débuts en politique.

"Dans ce pays nous sommes fatigués de marcher, de boycotter, de faire des meeting et sit-in. Que la jeunesse aille à l'école et donne dos à tous ceux qui sont encore dans cette logique. C'est pourquoi, je vous invite à vous faire recenser. Car, demain, nous nous servirons de ces chiffres pour vous trouver de l'emploi",  a-t-il conclu.

Ouattara Ouakaltio