Pascal Affi N’Guessan Fpi: ''L’unité au Fpi n’est pas une question fétiche''

Pascal Affi N’Guessan Fpi: ''L’unité au Fpi n’est pas une question fétiche''

Pour l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, « l’unité au Fpi n’est pas une question fétiche ». Et il rejette toute union « hypocrite » ou « de façade ».

« On ne peut pas être pour la réconciliation nationale et être contre la réconciliation au niveau interne », a-t-il dit, faisant allusion à l’ancienne Première dame, Simone Gbagbo, qui n’a pas encore eu le temps de le rencontrer, depuis sa sortie de prison en août 2018.
« Si on ne peut pas s’entendre sur la vision et la stratégie, je préfère que chacun aille de son côté. Les Ivoiriens jugeront », a-t-il indiqué, soulignant qu’il n’a « pas peur de l’échec ».

Alors, verrait-on à la fois Affi N’Guessan être candidat à la présidentielle de 2020 en même temps qu’un certain Laurent Gbagbo, considéré comme le président du mouvement créé par la dissidence ?
« Ce n’est pas possible qu’Affi et Gbagbo soient ensemble candidats à une élection présidentielle. Si Gbagbo est candidat, c’est qu’Affi n’est pas candidat. Si Affi est candidat, c’est que Gbagbo n’est pas candidat », a-t-il répondu, estimant qu’il s’agit là « d’une hypothèse qui n’a aucune chance d’exister ».

Affi N’Guessan estime que la plateforme qu’appelle de ses vœux le président du Pdci, Henri Konan Bédié « n’est pas une alliance contre nature ». « Cette plateforme a une nature. Sa nature fondamentale est de mettre fin au régime de Ouattara. Après, on va voir. Que ce soit Soro (Guillaume), que ce soit Bédié ou Affi, nous savons tous qu’il y aura un après à la plateforme que nous sommes en train de créer. Cet après-là, on ne sait pas comment il va se dessiner », a-t-il précisé.

Se coaliser contre le régime devient donc, à ses yeux, « la contradiction principale » du moment. Et les lourds contentieux existant entre les futurs alliés ont rang de « contradictions secondaires ». Secondaires, devaient être aussi, selon Affi, les dissensions entre son camp et la fronde. D’ailleurs, on attend de voir de quel côté de la plateforme, se situeront ses-ex compagnons frontistes.

Comme potion magique à la grève qui assombrit l’école, l’ex-chef du gouvernement propose d’opérer, dans l’urgence, des coupes sombres dans les poches de ressources disponibles pour sortir 40 milliards de Fcfa. Pour ce faire, il souhaite la suspension de certaines institutions, voire la réduction des membres du gouvernement. D’ici-là, le leader du Fpi, comme de juste, demande la libération des grévistes interpellés.

Sa conférence de presse a été précédée d’une cérémonie d’échange de vœux avec les instances du parti placée sous le signe de la célébration des élus.
Le camp Affi revendique en effet 207 conseillers régionaux et municipaux.

Benoit HILI