Nationalité: Les Ivoiriens d’origine burkinabé en tournée d’explication

Nationalité: Les Ivoiriens d’origine burkinabé en tournée d’explication

Nationalité: Les Ivoiriens d’origine burkinabé en tournée d’explication

« Nous avons entrepris une tournée d’explication auprès des signataires des accords de Marcoussis dans le but d’échanger avec eux. Et surtout amener certaines personnes à ne pas camper sur leur position électoraliste concernant le débat sur la nationalité », a déclaré Adama Sankara, président de l’association des Ivoiriens d’origine burkinabé, joint par Fratmat.info, ce samedi 3 août.

Selon Adama Sankara, cette tournée conduira sa délégation, après la rencontre avec le Front populaire ivoirien, auprès du Rassemblement des républicains (Rdr), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume. Par ailleurs, il n’omet pas de rencontrer les autres acteurs de la scène socio-politique ivoirienne.

« La question de la nationalité telle que prise par certains Ivoiriens nous fait peur. C’est pour cela que nous avons décidé de rencontrer tous les acteurs politiques afin de régler cette question tout en dépassionnant le débat », a-t-il expliqué.

Pour lui, il faut dépassionner le débat autour de la nationalité. Il s’agit, à l’en croire, de permettre à des individus qui en ont le droit d’exercer leur droit d’option.

Il faut signaler que dans l’annexe des accords de Marcoussis (2003), il avait été demandé au gouvernement issu de ces accords de déposer « à titre exceptionnel, dans un délai de six mois, un texte de projet de lois de naturalisation visant à régler de façon simple des situations aujourd’hui bloquées et renvoyées au droit commun ».

L’annexe précise  qu’il s’agit « des anciens bénéficiaires des articles 17 à 23 de la loi 61-415  du 14 décembre 1961 abrogés (régime du droit de sol) par la loi 72-852  du 21 décembre 1972 ( régime du droit de sang) et des personnes résidant en Côte d’Ivoire avant le 7 août 1960 et n’ayant pas exercé leur droit d’option dans lesdélais prescrits ».

En 2005, l’ex-Président Laurent Gbagbo prenait la "Décision N°2005-10/PR du 29 août 2005" relative aux dispositions spéciales en matière de naturalisation concernant les « anciens bénéficiaires des articles 17 à 23 de la loi n°61-415 du 14 décembre 1961 portant code de nationalité ivoirienne. »

Cependant, les concernés n’ont pas pu exercer leur droit d’option, constatent les bénéficiaires de ces dispositions.

Avec la fin du cycle électoral, le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a déclaré, pour la première fois lors de sa visite d’État dans le District des montagnes, « l’année 2013 doit être l’année pour régler cette question de nationalité et de foncier ».


CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info