Mutinerie des militaires: La population de Bouaké crie son ras-le-bol

Mutinerie des militaires: La population de Bouaké crie son ras-le-bol

Mutinerie des militaires: La population de Bouaké crie son ras-le-bol

La population de Bouaké a fini par être exacerbée par le comportement des militaires mécontents qui tirent de façon intempestives à travers la ville.

Malgré que le Président de la République Alassane Ouattara ait endossé toutes leurs revendications suite aux discussions entre Alain Richard Donwahi, en charge de la Défense et les soldats en colère le samedi dernier, ces militaires continuent de tirer des coups de feu, traumatisant ainsi la population.

Des soldats armes au poing sillonnent des artères de la commune demandant à la population de fermer les marchés, les supermarchés, les maquis, en leur intimant l’ordre de rentrer chez elle. Paralysant du coup toutes les activités économiques.

Face à cette situation, ce vendredi 13 janvier 2017, les habitants ont manifesté devant la préfecture de police de Bouaké pour dénoncer l’agissement des mutins.

Voyant la fronde prendre de l’ampleur, les soldats ont commencé à tirer des coups de feu de sommation pour disperser la foule. Non sans faire appel à du renfort. Mais cela n’a pas atténué la détermination de celle-ci. L’on pouvait entendre : « Libérez Bouaké ! Libérez Bouaké ! Libérez Bouaké ». « Nous sommes fatigués de leurs comportements. Ils nous empêchent de mener nos activités », a confié, en colère, l’un des manifestants.

Acculés, les soldats mutins ont quitté la préfecture de police la laissant aux vrais propriétaires des lieux, à savoir les policiers.

Pour empêcher que la préfecture de police ne soit « recolonisée » par ces militaires mécontents, les manifestants ont pris l’engagement d’y faire le siège.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL