Mouvement d’humeurs/Bouaké: Des militaires arrachent les véhicules d’État

Confinés dans les différents camps militaires où ont été entendus des tirs sporadiques, des militaires qui sont sortis de leurs casernes ont commencé à arracher des véhicules d’Etat, a constaté un correspondant de presse basé à Bouaké.

Les riverains des différents camps militaires de la ville de Bouaké ont été réveillés ce vendredi 12 mai 2017, par des tirs sporadiques à l’arme automatique en provenance desdits camps.

''La ville est calme. Les populations vaquent à leurs occupations. Aucun militaire n’est visible dans les rues (…) C'est circonscrit. Ce sont dans les camps qu’on a entendu des tirs sporadiques", affirme un correspondant de presse résidant à Bouaké, joint par téléphone ce vendredi 12 mai 2017.

Selon des témoins, des tirs à l'arme automatique ont été entendus aux environs de 3 h du matin à Bouaké. Le jeudi, au palais de la présidence de la République, des militaires reçus par le Chef de l’État Alassane Ouattara, ont annoncé qu’ils renonçaient à leurs différentes revendications financières.

Outre la ville de Bouaké, des mouvements ont été observés autour du ministère de la Défense à Abidjan, à proximité du camp Galiéni, où des témoins affirment avoir entendu des tirs sporadiques. Pour l’heure, dans le principal camp militaire d’Abidjan situé à Akouédo, tout semble être calme tout comme au niveau du principal camp de gendarmerie d’Agban.

Selon notre source, une vingtaine de soldats en treillis est parti du 3ème bataillon pour le corridor sud. Sur place, les policiers et les douaniers ont déserté les lieux à la vue des soldats. Cependant, le corridor n’a pas été bloqué, soutient-il. Les véhicules continuent d’accéder à la ville.

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info

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