Marchés aux esclaves en Lybie: Le gouvernement libyen « d’intérim » réagit

Mohamed Dayri, Ministre des Affaires étrangères du gouvernement libyen dit «de Baïda» (ou d’intérim).
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Marchés aux esclaves en Lybie: Le gouvernement libyen « d’intérim » réagit

Marchés aux esclaves en Lybie: Le gouvernement libyen « d’intérim » réagit

Déclaration de Mohamed Dayri, Ministre des Affaires étrangères du gouvernement libyen dit «de Baïda» (ou d’intérim),

« Les relations fraternelles et amicales qui se sont tissées entre les Libyens et leurs frères et sœurs en Afrique ne sont plus à démontrer. Déjà au siècle dernier, le Tchad, le Niger et le Nigeria ont connu l’installation de communautés libyennes sur leurs sols respectifs. Nous nous sommes réjouis de la continuation de ces relations entre nos peuples, suite à la libération de nos pays du joug du colonialisme.

Avant même le reportage de CNN qui a circulé ces derniers jours, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait dénoncé à juste titre l’existence dans notre pays de « marchés aux esclaves » qui touchent des centaines de jeunes Africains.

Je tiens à vigoureusement dénoncer ces crimes contre l’humanité perpétrés par des bandes criminelles qui sévissent dans les régions occidentales de la Libye. Hélas, le soutien de la communauté internationale au gouvernement dit « d’Union nationale » (le gouvernement de Fayez al-Sarraj, ndlr) ne s’est pas accompagné d’un programme de type DDR (Désarmement, démobilisation et réintégration). Un tel programme, il n’y en a même pas eu les moindres prémisses.

Les milices hors-la-loi ont, malencontreusement, été associées aux mesures de sécurité mises en place après l’avènement du gouvernement dit d’Union nationale à Tripoli, à la fin du mois de mars 2016. Ces hordes armées se sont livrées, entre autres forfaits, à des rapts de Libyens, y compris femmes et enfants, pour imposer ensuite le paiement de rançons exorbitantes.

Nous ne saurions accepter que la résolution de la crise qui frappe gravement notre pays soit confinée au plan politique. Des mesures urgentes et concrètes doivent en effet d’être adoptées pour mettre fin à la mainmise des milices et leurs exactions dans des régions entières de l’ouest du pays.

Nous exigeons que justice soit faite et que, par conséquent, le Procureur de la République ouvre une enquête urgente et que les coupables soient ensuite traduits en justice. Nous ne pouvons plus nous satisfaire d’enquêtes administratives menées par des commissions comme il a été décidé ces derniers jours à Tripoli.

Mus par leurs valeurs islamiques, les Libyens s’associent à la colère exprimée et aux douleurs ressenties par leurs millions de frères et sœurs africains contre les crimes abjects commis par ces ennemis de l’Afrique et de l’humanité tout entière. »

Mohamed Dayri