Maintien de la paix en Afrique: Une africanisation de l’opération souhaitée

Maintien de la paix en Afrique: Une africanisation de l’opération souhaitée

Pour leur permettre de mieux jouer leur partition, une Session internationale de réflexion stratégique (Sirs) se tient du 20 au 24 mai, à l’hôtel Afrikland, à Grand-Bassam. Dr Jean-Jacques Konadjé, président du comité d’organisation de cet atelier, au cours d’une conférence de presse, hier, au cabinet du ministère d’Etat, ministère de la Défense, au Plateau, a soutenu que cette rencontre consiste pour les experts et spécialistes à harmoniser leurs points de vue sur la nécessité de rendre plus performants les outils et mécanismes de maintien de la paix en Afrique. « Pour dynamiser le maintien de la paix sur le continent, la solution la plus évoquée, de nos jours, est une africanisation des opérations. Cela se traduit par une plus grande implication des forces africaines dans le maintien de la paix sur le continent », a-t-il ajouté. 

Pour lui, une forte implication des États africains dans la résolution des crises éloignera l’Onu du spectre du néo-impérialisme et permettra aux Africains de gérer les questions sécuritaires du continent, tout en montrant l’utilité des organisations continentales et régionales.

Il a précisé que cette session, la quatrième du genre, est placée sous le thème : « Les opérations de maintien de la paix en Afrique : force africaine en attente, armées africaines, état des lieux et perspectives ». 

Cet intitulé, selon lui, est d’actualité, en ce sens que l’Afrique apparaît comme le continent qui abrite le plus grand nombre d’opérations de maintien de la paix.  Elle totalise, a-t-il poursuivi, le plus de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.  En dépit de toutes ces actions, a regretté Dr Jean-Jacques Konadjé, elle continue d’être victime d’une insécurité chronique. Cette 4e session, a-t-il dit, sera le lieu de s’interroger sur : « Comment rendre plus performants les outils et mécanismes africains de maintien de la paix ? Quelles réformes envisagées pour faire de l’Afrique le premier acteur de paix sur son sol ? »

Le président du comité d’organisation a fait savoir que cet atelier sera animé par 13 conférenciers venus de différents pays d’Afrique et d’Europe. Il verra aussi, selon lui, la participation de 6 communautés économiques régionales et de 76 auditeurs (30 nationaux et 46 internationaux) originaires de 20 Etats d’Afrique.

 

KANATÉ MAMADOU